Thèse soutenue

Nanoluminophores inorganiques : greffage de complexes de ruthénium(II) et d'europium(III) sur nanoparticules de silice

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Auteur / Autrice : Sandra Cousinié
Direction : Marie-Joëlle Menu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie moléculaire
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Toulouse 3

Résumé

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Ce mémoire a pour objet de développer une nouvelle classe de luminophores inorganiques. L'originalité de notre travail consiste à fonctionnaliser chimiquement des nanoparticules de silice par des complexes de métaux de transition luminescents. Un tel édifice est obtenu grâce à un ligand bifonctionnel possédant d'une part une fonction alkoxysilane pour la liaison chimique à la nanoparticule et d'autre part une bipyridine permettant la complexation des métaux par les atomes d'azote. L'application visée étant la luminescence, nous avons choisi le ruthénium(II) et l'europium(III) pour leurs propriétés optiques intéressantes. Le premier possède des bandes larges mais intenses, le second, un spectre de raies fines caractéristique des lanthanides. Une méthode générale de greffage a été mise au point à partir d'organosilanes commerciaux, elle a été adaptée aux nouveaux ligands bifonctionnels et aux 10 complexes de Ru(II) et aux 4 d'Eu(III) synthétisés. Dans tous les cas, la conservation de l'intégrité des fonctions chimiques est démontrée et la répartition des molécules à la surface de la silice est homogène, de l'ordre d'une millimole par gramme de silice. La taille et la monodispersité des nanoparticules sont conservées. Une étude préliminaire des propriétés de luminescence montre que le greffage de complexes luminescents de ruthénium(II) et d'europium(III) à la surface des nanoparticules de silice semble être une méthode très prometteuse pour l'obtention de nanoluminophores. La sphère de coordination du métal de transition reste un site de choix pour apporter à ces nouvelles sondes une réactivité spécifique telle que l'introduction d'un ligand à reconnaissance biologique.