Thèse soutenue

Jardins publics 1850-1950 : figures romanesques de l'espace urbain

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Auteur / Autrice : Céline Barrère
Direction : Jean-Pierre Frey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Urbanisme et aménagement
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 12
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Institut d'urbanisme de Paris (Créteil, Val-de-Marne)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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De 1850 à 1950, de l’invention d’un triple objet urbanistique, paysager et littéraire – le jardin public – à son effilochage, les mécanismes de figuration/défiguration questionnent l’héritage et l’urbanité du réseau hiérarchisé et sérialisé d’espaces verdoyants haussmanniens. A partir de la construction d’un outil d’analyse urbaine – la médiation romanesque –, cette thèse envisage la réception positive et négative des jardins, le glissement des valeurs végétales en suivant les séquences paysagères des espace verdoyants, libres et verts. Sur un mode cyclique, les figures romanesques trahissent en filigrane le récit d’un triple désenchantement : celui de la disparition du locus amoenus et de ses valorisations positives, celui de sa réduction symbolique, celui d’un échec et d’un désabusement face à la domestication et à l’urbanisation. L’espace figuré déconstruit le « fétiche vert » et ses avatars mis en place par l’haussmannisation, en expose la déception et les insuffisances. Ce, autour des relations des couples dialectiques jardin/terrain vague, proximité/distance, ouverture/fermeture. Dans le même temps, la figuration cherche à réinscrire le jardin de manière positive dans l’imaginaire collectif, à proposer de nouvelles définitions, de nouveaux espaces. Pour cela, elle expose son irréductibilité à une épure fonctionnelle et fabrique des espaces ludiques et transitionnels toujours en débord. C’est pourquoi nous avons insisté sur les stratégies, les ruses et les tactiques de recomposition, sur le travail du négatif et du transgressif, sur les processus d’intégration, de compensation et de récupération de territoires en regard de l’épuisement des représentations des jardins.