Pratiques populaires de temps libre dans les jardins ouvriers
Auteur / Autrice : | Françoise Dedieu |
Direction : | Dan Ferrand-Bechmann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Résumé
Cette thèse relève de la sociologie du quotidien et des cultures populaires. Un 1er détour, théorique, est effectué par le champ des temps sociaux et par celui des différentes formes de culture. Un 2ème, historique, traite de l'évolution des jardins ouvriers, nés au XIXe jusqu'aux jardins collectifs d’aujourd'hui. Cependant, la recherche repose, pour l'essentiel, sur une approche de terrain relevant d’une démarche ethnographique. Durant 4 années, tour à tour observateur, participant ou acteur, le chercheur a procédé à l'exploration d'une petite association, fondée en 1935, composée de jardiniers cultivant des parcelles sur le Fort d'Aubervilliers : la Société des Jardins Ouvriers des Vertus. Resituée au cœur du département 93 et évoquée sous différents aspects - historique, organisationnel -, elle est présentée comme un espace de formation informelle relevant de l'éducation populaire. Les pratiques d'autoproduction, d'appropriation de l'espace, et de sociabilité mettent en évidence les valeurs, les goûts et les compétences en jeu, comme autant d'expressions culturelles vécues au quotidien. Pratiques ordinaires plutôt que productions d'œuvres, échanges réciproques de savoir plutôt que transmission à sens unique, apprentissages informels plutôt qu'institutionnalisés, les arts de faire dont il est question sont peu reconnus. Pourtant, alors que les frontières entre travail et loisir, activités intellectuelles et manuelles, apprentissage et expérience, peine et plaisir, s'effacent, c'est un mode de rapport au monde spécifique qui se dessine autour d'un processus global d'appropriation.