Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Li Liu
Direction : Patrick Lavelle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 6

Résumé

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Un système d’indicateurs de la qualité des sols a été mis au point pour comparer l’effet des types de gestion des sols dans une région du Sud de la Chine. Ce système synthétise en 5 sous indicateurs et un indicateur général la nature complexe du système sol qui exige la prise en compte simultanée des aspects physique, chimique et biologique. Les méthodes statistiques multivariées sont utilisées ici pour traiter des tableaux de données comportant des dizaines de variables différentes. On a évalué la qualité du sol dans la région de YingDe, (Province de Canton dans le sud de Chine), sur 20 parcelles avec différents type d’utilisation du sol: plantations de thé à différents degrés d’intensification (labour et fertilisation), plantation d’orangers, de canne à sucre, de bambou et de pin. Un ensemble de paramètres mesure l’état physique, chimique, la qualité et quantité de matière organique, l’aggrégation et la morphologie du sol superficiel (0 à 5 cm), ainsi que la diversité et la composition de la communauté de macroinvertébrés du sol. Ces 5 sous-indicateurs (physique, chimique, matière organique, morphologique, biodiversité) sont ensuite regroupés pour former un indicateur général de la qualité du sol (IGQS). Le diagnostic ainsi effectué montre des différences significatives entre la nature des plantations, entre les méthodes de gestion et l’ancienneté des diverses plantations de thé. Les plantations de thé recevant les plus grands apports de résidus organique et de fumier ont des valeurs d’ IGQS plus élevées que celles qui reçoivent de l’urée comme apport azoté, La plantation d’orangers fertilisée avec du fumier, de la chaux et et du N, P, K comme fertilisants a la valeur d’IGQS la plus élevée des 20 sites. Comparé aux pratiques recourant à la fertilisation chimiques et à l’utilisation de pesticides chimiques, l’apport de fumiers ou résidus organiques, combiné à la lutte naturelle contre des insects nuisibles améliore beaucoup la qualité du sol ainsi que le recyclage du carbone. Le sous-indicateur de morphologie du sol semble être affecté par le type d’engrais. La matière organique est le facteur le plus important dans la détermination de la qualité du sol. Des apports importants favorisent la diversité, l’abondance et l’activité des invertébrés ; ceux ci produisent plus d’agrégats biogéniques qui peuvent exercer leurs effets à long terme sur les divers services écosystémiques du sol. Le sous indicateur chimique est apparu très sensible aux applications de fumier, d’engrais chimique ou de chaux. A l’inverse, l’indicateur physique est moins fluctuant, la teneur en argile étant la principale variable qui discrimine les sites sur des critères physiques.