Forteresses ayyoubides de la principauté de Damas : contribution à l’histoire des fortifications médiévales proche-orientales en terre d’islam
Auteur / Autrice : | Cyril Yovitchitch |
Direction : | Marianne Barrucand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art et archéologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
La connaissance de la fortification proche-orientale des XIIe et XIIIe siècles repose principalement sur l’étude des grandes forteresses érigées par les croisés et par les ordres militaires (hospitaliers et templiers). Cette thèse d’archéologie monumentale se propose d’appréhender la commande architecturale des Ayyoubides à partir d’un corpus centré sur la principauté de Damas et sur ses marges. Composé des citadelles et des forteresses d’ʿAğlūn, de Baalbek, de Bosra, de Damas, de Palmyre, de Ṣarḫad et de Qalʿat al-Ṣubayba, il permet d’étudier l'architecture militaire des princes, ainsi que celle de leurs plus proches émirs, en dehors de tout substrat croisé préexistant, c’est-à-dire dans un contexte propre à l’architecture militaire islamique. Les fortifications ayyoubides de la principauté de Damas figurent parmi les plus grandes réalisations de l’architecture militaire proche-orientale. Issues en majorité de la commande princière, elles furent érigées dans un contexte politique interne complexe marqué notamment par l’importante crise de succession qui suivit la mort de Saladin. Symboles de l’autorité des princes, elles renfermaient les éléments nécessaires à la vie de cour : le palais, le hammam et la mosquée. Points d’appuis défensifs ou offensifs, elles étaient également dotées de puissants arsenaux. La spectaculaire évolution des programmes des forteresses ayyoubides dans les années 200 est analysée non seulement du point de vue du dialogue entre l’attaque et la défense, mais aussi au regard de leur non moins fondamentale fonction ostentatoire.