Thèse soutenue

Les peptaïbols, métabolites fongiques toxiques en milieu marin : détection, quantification et implication pour la qualité de l'environnement et la salubrité des coquillages

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Auteur / Autrice : Laurence Poirier
Direction : Jean-Claude AmiardMonique Montagu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmacie. Chimie analytique et écotoxicologie marine
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale chimie biologie (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Nantes Université. Pôle Santé. UFR des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques (Nantes)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Depuis plusieurs années, des épisodes de toxicité et de mortalités, restés inexpliqués, sont observés dans les populations de bivalves de la côte Atlantique. Suite à la mise en évidence de micromycètes toxinogènes au niveau des zones conchylicoles de l'estuaire de la Loire, l'hypothèse d'une contamination par des toxines fongiques a été envisagée pour expliquer ces phénomènes. Au cours de notre étude, la présence de peptaïbols, métabolites toxiques principalement synthétisés par les micromycètes du genre Trichoderma, a été démontrée pour la première fois et de manière significative dans des sédiments et des moules prélevés dans une zone conchylicole du Fier d'Ars (île de Ré, France). Ce résultat apporte une preuve du développement de ces moisissures dans les écosystèmes marins. La mise en évidence de peptaïbols dans les moules suggère, de plus, une bioaccumulation vraisemblable de ces métabolites par les bivalves filtreurs en milieu naturel. Des méthodes de quantification des peptaïbols à longue séquence dans les différentes matrices environnementales (sédiments et moules) ont alors été développée à l'aide de la chromatographie liquide haute performance couplée à la spectrométrie de masse. Sensibles et spécifiques, ces méthodologies autorisent la détermination précise des quantités traces de peptaïbols dans la gamme du nanogramme par gramme de matrice. Elles permettront d'appréhender les risques sanitaires potentiels pour les mollusques bivalves et les consommateurs humains. Dans un dernier temps, l'embryotoxicité de différents groupes de peptaïbols et de sédiments contaminés a été démontrée à l'aide de bioessais sur le développement embryo-larvaire de l'huître Crassostrea gigas. La présence de ces toxines fongiques dans l'environnement marin représente donc un risque toxique potentiel pour la dynamique des populations de bivalves.