Thèse soutenue

Les immigrés russes, chrétiens et juifs, en France dans les années 1933-1948

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Auteur / Autrice : Rita Ouritskaïa
Direction : Carol Iancu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Montpellier 3

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les éléments patriotiques de l’émigration russe, unis par leur volonté de servir la Russie pour assurer sa liberté, se mobilisent, depuis 1933, face à l’éventualité d’une attaque armée contre l’URSS. Les uns, considérant cette attaque comme la seule chance de renverser le régime communiste, se prononcent pour la défaite de l’Armée Rouge en cas de guerre. Les autres, sans pouvoir accepter l’occupation de leur patrie, désirent voir leur pays d’origine gagner lors d’un conflit militaire. Ainsi, les patriotes russes se séparent en deux camps hostiles : les défaitistes et les défénsistes. L’ordre nouveau, proclamé en Europe depuis 1933, avec sa composante antisémite, renforce la solidarité juive parmi les Juifs issus de l’émigration russe. Le danger provenant de l’idéologie nazie et pesant sur la Russie communiste et sur tout le peuple juif en même temps, oppose les patriotes russes et les partisans de la solidarité juive. Sous l’Occupation, en fonction des positions prises, les émigrés russes se trouvent tant dans les rangs de la Résistance, que parmi les collaborateurs des nazis, mais aussi au sein de la Résistance juive en France. Les victoires de l’Armée Rouge et la nouvelle place occupée par l’URSS sur la scène politique en 1945-1948, stimulent un nouveau patriotisme des émigrés russes : la soviétophilie.