Thèse soutenue

Caractérisation d'oxydes cristallins à haute permittivité (LaAIO3, SrTiO3) en vue d'une intégration en microélectronique

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Auteur / Autrice : Yoann Rozier
Direction : Frédérique Ducroquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microélectronique. Dispositifs de l'électronique intégrée
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Lyon, INSA

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La miniaturisation continue des composants microélectroniques nécessitera de disposer, à court terme, d'isolants alternatifs au SiO2. Le remplacement de la silice par un matériau high-K disposant d'une constante diélectrique plus élevée permet de repousser les limites fondamentales de l'intégration et en particulier de limiter les courants de fuite traversant les dispositifs. Les solutions industrielles à court terme sont basées sur la mise en œuvre d'oxydes amorphes comme les oxynitrures de silicium ou les silicates d'hafnium. Ce choix impose quelques limitations du point de vue de la stabilité thermodynamique, des propriétés électriques finales … En particulier, la recherche d'épaisseurs équivalentes électriques ultimes est considérée comme un des verrous technologiques les plus importants. A plus long terme, l'intégration d'oxydes high-K ternaires, éventuellement sous forme épitaxiée, devrait constituer une réponse à cette problématique. Devant ce constat, nous avons orienté notre travail autour du développement des propriétés électriques et physicochimiques de deux isolants amonts en film mince (5 – 80 nm) associés à deux méthodes d'élaboration : LaAlO3 (ɛLaAlO3=25) élaboré par épitaxie par jets moléculaires (MBE) et SrTiO3 (ɛSrTiO3=340) déposé par voie chimique depuis l’utilisation de précurseurs organométalliques en phase vapeur (MOCVD) à injection. Dans le cas du LaAlO3, les caractéristiques électriques les plus favorables ont été obtenues dans le cas d’un dépôt amorphe. Dans ces conditions, le film interfacial est évalué à 0,5 nm et la permittivité du volume à ɛLaAlO3=12,5, résultats comparables à l’état de l’art. Différentes stratégies de dépôts et de traitements ex-situ ont été envisagées afin de minimiser l’impact des charges présentes dans les premiers nanomètres du film. Nous montrons que les propriétés électriques des couches polycristallines de SrTiO3 dépendent fortement de l’épaisseur, de la cristallinité et de la composition. La présence d’un bicouche de SiO2 (2-2,5 nm) et de silicate de strontium (2,5-4,0 nm) à l'interface pénalise la permittivité de l’ensemble (ɛfilm=45-50 pour 80 nm), Enfin, nous avons mis en évidence par microscopie à force atomique (AFM) une conduction hétérogène sur la surface des couches polycristallines. Dans le cas du SrTiO3, la conduction est dominée par le grain. Un traitement ex-situ oxydant permet de minimiser le courant de fuite dans la partie cristalline.