Thèse soutenue

Mythe et fiction dans Salammbô de Gustave Flaubert

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Auteur / Autrice : Anastasia Koraki
Direction : Gisèle Séginger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Université de Marne-la-Vallée (1991-2019)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Littératures, savoirs et arts (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Louis Rey, Philippe Dufour, Stéphanie Dord-Crouslé

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Pour écrire son roman sur Carthage, Flaubert utilise un grand nombre de mythes puisés dans diverses sources. Le goût de l’Antiquité et de l’histoire dans la jeunesse de l’écrivain ont joué un rôle important dans la conception du roman. Comment Flaubert entre en contact avec les mythes et les mythologies ? Quel est son rapport avec les débats sur l’histoire de l’homme et surtout avec les sciences comparatistes antiques et contemporaines, centrées sur les mythes et les religions ? Par ailleurs, l’Orient, lieu de mythes et de religions est indissociable de l’épistémologie de l’époque qui y voit un nouveau champ d’étude comparatiste, propre à donner une explication universelle des mythes et des religions à la manière des sciences naturelles. Enfin, l’intégration de symboles dans le roman prouve l’ intérêt de l’écrivain pour les discours épistémologiques du siècle qui, commencés avec le Romantisme allemand, portaient sur le symbole et ses rapports avec le mythe. Comment les éléments mythiques sont-ils intégrés dans l’action ? Comment le mythe structure-t-il le récit ? L’étude de l’avant-texte nous aide à comprendre la méthode de l’auteur. Ils nous invite aussi à des confrontations qui prouvent son traitement ironique de l’Histoire, du Temps, et de tout objet symbolique ou mythique. Le texte de Salammbô montre la présence du sacré en indiquant en même temps sa dégradation. Cela n’est pas sans rapport avec les discours de l’époque sur la folie et l’hystérie. Le mythe prend un aspect médical ; il devient langage de la folie. Ce qui ressort de la poétique de la fiction, c’est bien la profanation de la science par l’utilisation d’un langage mythique et transcendantal qui dépasse toute explication positive. Contre tout savoir, le texte flaubertien garde pourtant sa valeur littéraire, sa propre intelligibilité