Thèse soutenue

Peroxygénase végétale : Double localisation d'une oxygénase originale

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Michel Burcklen
Direction : Elizabeth Blee
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire et moléculaire
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Strasbourg 1

Résumé

FR  |  
EN

L'intérêt pour le métabolisme et les rôles physiologiques des oxylipines s'est accru ces dernières années puisque ces composés semblent être impliqués dans les phénomènes d'infection. Chez la plante, les phytooxylipines dérivent essentiellement de l'acide linoléique (C18:2) et de l'acide linolénique (C18:3) par la voie de la lipoxygénase. Les hydroperoxydes formés par la lipoxygénase sont rapidement métabolisés en composés physiologiquement actifs, sous l'action de CYP74s et d'une peroxygénase (PXG). Cette enzyme, qui catalyse des réactions d'oxydation, est une hémoprotéine membranaire, unique par son mécanisme catalytique puisqu'elle ne présente aucune homologie de séquence avec des oxydases. Métabolisant aussi bien des hydroperoxydes d'acides gras, substrats de CYP74, que l'eau oxygénée, substrat des peroxydases, j'ai recherché les caractéristiques moléculaires qui confèrent son originalité à la peroygénase en identifiant le mode de coordination de son hème. J'ai pu montrer que chez AtPXG1, ce groupement prosthétique n'était pas lié par l'intermédiaire d'une cystéine comme chez les CYP74s, mais à un résidu histidine. Ces résultats, obtenus par mutagenèse dirigée et confirmés par RPE identifient chez AtPXG1 un hème dont le fer est coordonné via un résidu histidine. J'ai montré que les différentes isoformes possédaient des spécificités de réactions différentes. Afin d'apporter des éléments réponses aux rôles physiologiques de la peroxygénase, j'ai localisé, par fusion à la GFP, AtPXG1 et AtPXG3 dans le réticulum endoplasmique et les oléosomes, des organites constitués d'un noyau de lipides neutres entourés d'une monocouche phospholipidique et protéique. J'ai montré qu'une signature de type FFAT ciblait la peroxygénase vers le RE et qu'une signature de type DXE permettait son export du RE vers les oléosomes. Cet export serait dépendant de la protéine Sar1, un élément du complexe COPII qui permet l'export des protéines du réticulum vers l'appareil de Golgi.