La sanction en matière fiscale et la problématique du consentement à l'impôt au Maroc
Auteur / Autrice : | Mohamed Addour |
Direction : | François-Paul Blanc |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 2005 |
Etablissement(s) : | Perpignan |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Nous avons essayé de combler la carence doctrinale en matière des études portant sur le droit fiscal marocain et particulièrement la recherche du fondement légitime du formalisme juridique en la matière, dont la sanction fiscale constitue un élément déterminant. En effet, la notion de sanction fiscale dévoile la catégorie sociale qui se sacrifie pour le financement du pays. Elle dévoile également l'existence ou l'absence de l'égalité devant l'impôt et dévoile les garanties de défense accordées au contribuable. Elle est indissociable de la légitimité de la norme dont elle n'est que l'arme protectrice. L'histoire de la sanction fiscale au Maroc révèle les racines socioculturelles des défauts de notre système fiscal. Les origines culturelles d'ordre islamiques façonent trop probablement l'inconscience et la conception du contribuable marocain. Quelles soient administratives ou pénales, les sanctions fiscales actuelles présentent une insuffisance marquante à cause des lacunes de la réglementation mais surtout à cause du problème de la légitimité du système de prélèvements en vigueur; la fraude en est le résultat évident. Il est donc nécessaire d'agir sur le consentement à l'impôt en justifiant la fonction de l'imposition par la rationalisation et la moralisation du système fiscal et, en assurant la participation optimale des citoyens-contribuables. Ainsi, l'expression parlementaire peut-elle- être soutenue par l'expression directe du consentement à l'impôt à l'effet de rompre avec la rationalité fiscale traditionnelle discriminatoire. Le juge administratif et le juge constitutionnel sont appelés à faire preuve de courage et d'audace en vue de produire des décisions qualitatives.