Thèse soutenue

Rôle des N-glycannes dans les fonctions des glycoprotéines d'enveloppe du virus de l'hépatite C

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Auteur / Autrice : Anne Goffard
Direction : Jean Dubuisson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie. Virologie médicale
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Paris 6

Résumé

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Le Virus de l’Hépatite C (VHC) code deux glycoprotéines d’enveloppe. E1 présente 4 ou 5 sites potentiels de N-glycosylation et E2 au moins 11. Ces sites potentiels de N-glycosylation sont fortement conservés, suggérant un rôle important dans les fonctions des glycoprotéines d’enveloppe. Nous avons utilisé un système de pseudoparticules rétrovirales infectieuses exprimant les glycoprotéines d’enveloppe du VHC mutées, pour étudier le rôle des glycannes de E1 et E2. Les mutants ont été appelés E1N1 à E1N4 pour E1 et E2N1 à E2N11 pour E2. Leur caractérisation nous a permis de définir 3 phénotypes. Dans le premier groupe (E1N3, E2N3, E2N5, E2N6, E2N7 et E2N9), l’infectiosité des mutants est proche de celle du sauvage. Dans le second groupe (E1N1, E1N2, E1N4, E2N1 et E2N11), l’infectiosité des mutants est réduite d’au moins 50% par rapport au sauvage. Le dernier groupe contient les mutants ayant perdu leur infectiosité (E2N2, E2N4, E2N8 et E2N10). La perte d’infectiosité des mutants E2N8 et E2N10 est due à un défaut d’incorporation des hétérodimères E1E2 dans les ppVHC. Ce défaut d’incorporation est lié un mauvais repliement des hétérodimères observé en immunoprécipitation avec des anticorps conformationnels et dans un test de pull-down avec CD81. L’absence d’infectiosité des mutants E2N2 et E2N4 indique qu’ils sont impliqués dans le contrôle de l’entrée virale. Nos résultats montrent que certains glycannes sont impliqués dans le repliement des protéines et d’autres jouent un rôle dans l’entrée virale.