Thèse soutenue

Étude et édition critique du "Penser de royal mémoire" de Guillaume Michel, dit de Tours

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Auteur / Autrice : Lidia Radi
Direction : François CornilliatFrancis Goyet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres modernes
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Université Stendhal (Grenoble ; 1970-2015)

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse est une édition critique, précédée d'une étude, du " Penser de royal memoire " (1518), deuxième œuvre originale du traducteur Guillaume Michel, dit de Tours. La thèse fait d'abord le point sur la mystérieuse carrière de Michel (dont les " translations " de Virgile, Apulée ou Suétone furent appréciées jusque vers 1550), puis situe le Penser dans son contexte : celui du Concordat de Bologne, signé en 1516 entre François Ier et le pape Léon X. Reconnu " Fils aîné de l'Eglise ", le roi soutient en échange le projet de croisade lancé par Rome. Produit hors de l'entourage royal, le Penser se présente comme une série de discours appelant le roi à tenir sa promesse. L'essentiel de l'étude est une analyse rhétorique de ces discours. Par la voix des personnages bibliques (David, les Filles de Sion, Lucifer et le Saint-Esprit), historiques (Jeanne d'Arc) et mythologiques (Polymnie et Elpora), Michel offre au jeune roi des objets symboliques (harpe et fronde, cheval, éperons). Décrits au moyen de l'allégorie énumérative, qui associe leurs différentes parties aux vertus royales, ces objets constituent un aide-mémoire pour le souverain, qui doit les intérioriser, en nourrir son habitus, et mettre en œuvre les principes qu'ils représentent. En éditant le texte du Penser, et en analysant la manière dont ce discours moral général sert une cause politique précise (la guerre contre les Turcs), cette thèse contribue à l'étude de la rhétorique de la croisade au début du XVIe siècle.