Thèse soutenue

La représentation des Algériens musulmans devant l'opinion publique française (1881-1930)

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Auteur / Autrice : Zelika Saidani
Direction : Éric Vial
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Université Pierre Mendès France (Grenoble ; 1990-2015)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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De la mise en place du code de l'indigénat en 1881 à la célébration du Centenaire de la prise d'Alger en 1930, l'image qu'ont les Métropolitains des Algériens musulmans évolue. Ces représentations sont multiples : une population plurielle et des portraits différents selon les catégories ethniques, une vision allant de la fantasmagorie au réalisme dans la descriptions des Algériennes, un islam ambivalent à la fois inquiétant et exotique, etc. Une partie des représentations, des préjugés, positifs ou négatifs, a une origine antérieure à 1881. En effet, alors que d'autres apparaissent tout au long de la période de la conquête tel que le mythe kabyle, certains existent depuis le XVIII° siècle voire le Moyen-âge. C'est le cas de l'opposition entres les Arabes et les Berbères. Cette catégorisation de la population algérienne n'est pas liée à la colonisation. On la retrouve dans les récits de voyage antérieurs à 1830. Il était alors question des Maures citadins et des Maures des campagnes. Ce n'est qu'au cours du XIX° siècle que la terminologie change. Un autre exemple, celui de l'image négative de l'islam qui reprend le discours des croisades. De 1881 à 1930, la Première Guerre mondiale marque une parenthèse dans la représentation des Algériens. Le portrait de l'indigène devient flatteur. Il est loyal et courageux. Maintenant, sa supposée barbarie est tournée vers l'ennemi commun, l'Allemand. Puis, dans les années vingt, le discours à l'encontre de la population algérienne évolue et devient peu à peu xénophobe, l'image du musulman étant intégrée à celle des immigrés en général.