Thèse soutenue

L'Islam héritier des religions sémitiques : étude du phénomène abrahamique

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Auteur / Autrice : Issa Diab
Direction : Samaha Khoury
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Cultures et sociétés dans le monde arabe et musulman
Date : Soutenance en 2005
Etablissement(s) : Bordeaux 3

Mots clés

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Résumé

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Mohammad inaugura sa mission par la proclamation des croyances des Honafā' abrahamiques à la Mekke. Seulement à Médine, il introduisit les "particularités islamiques", alors, des discussions polémiques avec les Nassāra et des confrontations armées contre les juifs poursuivirent. Dans chacune des trois grandes religions sémitiques, se constitua un phénomène abrahamique différent. L’Abraham du Christianisme est l’archétype de l’homme qui s’approche de Dieu, sans la Torah, par une simple action de foi. Il est aussi un archétype du Christ, le canal de la bénédiction de Dieu à tous les peuples. L’Assemblée de Jacques, qui exprime le Christianisme le plus élémentaire, avait une tradition abrahamique toratique et croyait en Jésus Christ comme homme-prophète, ce sont les deux particularités des Honafā’ et des Homos de la Sīrah. L’Abraham du Judaïsme est un personnage honorable qui révère la Torah et la Loi de la Nature (Dīn al-Fitrah). L’Abraham de l’Islam est un Imām religieux et le chef d’une ’Oummah. L’Abraham de la Médine semble être un prophète arabe et « un musulman avant l’Islam. L’explication de cette énigme se trouve dans l’analyse de la stratégie politico-religieuse de Mohammad. Les sources des « Histoires d’Abraham » dans l’Islam sont vraisemblablement la littérature apocryphe juive. L’Islam foncier n’est que le Hanifisme. Les Honafā’ sont un groupe des Nassāra, une secte de Judéo-Chrétiens d’avant l’Islam. Abraham dans l’Islam est la figure du Sémitisme par excellence. Pour qu’il puisse être une plate-forme de dialogue religieux, il faut que l’Islam adopte les résultats de la Critique historique des son « texte sacré » et se réconcilie avec la laïcité.