Thèse soutenue

Mesure de sections efficaces de réaction (n,xn) par spéctroscopie γ prompte auprès d'un faisceau à très haut flux instantané

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Strahinja Lukić
Direction : Gérard RudolfStevan Jokić
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique nucléaire
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Strasbourg 1

Résumé

FR  |  
EN

Le travail présenté dans ce mémoire se situe dans le contexte du programme de nouvelles mesures de sections efficaces de réactions induites par neutron. Ce programme est motivé par les perspectives offertes depuis peu de temps par les projets innovants de traitement des déchets nucléaires et de production d’énergie. Cette motivation est présentée dans l’introduction. Il existe des bases de données diverses pour les sections efficaces de toutes les réactions sur tous les matériaux présents dans les réacteurs actuels. Pour ces réactions, ces bases reposent sur des données expérimentales évaluées et diffèrent donc peu entre elles. Par contre, il y a un manque évident de données dans trois cas :pour les isotopes très radioactifs qui constituent les déchets des réacteurs en fonctionnement:pour des réactions qui n’interviennent qu’à des énergies de plusieurs MeV, et ont donc peu d’importance pour les réacteurs à spectre thermique:pour des réactions (n,xn) parce qu’il n’existe aucune méthode applicable à tous les isotopesDans certains cas, il n’existe pas de données du tout : c’est le cas par exemple pour la réaction 233U(n,2n). Cette réaction est pourtant très importante dans le cycle du Thorium, puisque 233U est l’élément fissile. Elle détermine en grande partie la radiotoxicité de ce cycle. Lorsqu’il n’existe aucune donnée mesurée, les bases de données font appel à des modèles, et diffèrent alors fortement entre elles. Pour effectuer des mesures de section efficace lorsque la cible est très active, il est indispensable d’avoir un faisceau à très haut flux instantané mais pulsé à basse fréquence. C’est dans ce but que le CERN a développé le faisceau de neutrons baptisé n_TOF. Lorsque le faisceau n’est pas monoénergétique mais « blanc » comme celui de n_TOF, les méthodes utilisées jusqu’ici pour mesurer les sections efficaces (n,xn) sont inapplicables. La seule méthode possible est la spectroscopie γ prompte. Cependant, cette méthode est très difficile à adapter à une intensité instantanée très élevée, du moins avec la technique utilisée jusqu’ici. Outre la pixellisation, la solution réside dans une diminution du temps mort entre deux détections de rayon γ. Ce mémoire présente la solution qui a été mise au point à l’IReS et utilisée pour la mesure des sections efficaces de la diffusion inélastique et des réactions (n,2n) dans le plomb naturel auprès de l’accélérateur GELINA (IRMM, Geel). [. . . ]