Thèse soutenue

Biofilms et infections nosocomiales : évaluation de l'efficacité d'un nouveau désinfectant OXSIL® 320N

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Auteur / Autrice : Natacha Surdeau
Direction : Dominique Laurent-Maquin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Odontologie
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Reims

Résumé

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@On appelle infections nosocomiales, les maladies infectieuses contractées au cours d'une hospitalisation qui n'étaient ni en incubation ni présentes à l'admission du patient. Elles peuvent être d'origine endogène ou exogène : le patients lui-même, le personnel, le matériel, les surfaces et l'environnement. Cette contamination peut résulter d'un manque d'efficacité des procédures de nettoyage-désinfection, déficience souvent attribuée à l'état dans lequel se trouve ces germes indésirables (biofilms). Pour réduire ces risques de contamination deux axes ont été abordés : d'une part les prédictions d'adhésion entre le support en acier inoxydable AISI 304 (constituant majeur du matériel en bloc opératoire) et quatre souches responsables d'infections nosocomiales (E. Coli, S. Aureus, P. Aeruginosa et E. Hirae) et d'autres parts, l'évaluation de l'efficacité ainsi que les conditions d'utilisation d'un nouveau désinfectant OXSILÒ 320N sur des cellules planctoniques et des biofilms. L'étude physicochimique a montré toute la complexité des interactions impliquées dans la phase initiale d'adhésion. Si en théorie, il est possible d'enrayer l'adhésion bactérienne à un support en modifiant ses caractéristiques de surface, notre étude montre qu'il est impossible de limiter l'adhésion simultanée des 4 souches bactériennes étudiées au support AISI 304. Face à une telle situation, il est donc impératif d'optimiser les procédures de nettoyage-désinfection. OXSILÒ320N possède une activité de spectre 4 selon la norme AFNOR NF T 72-150 sur des cellules planctoniques à la concentration de 3,13%. Par contre les biofilms sont plus résistants que leurs homologues planctoniques. Ceci serait dû à la présence de mécanismes de défense connus. Selon les recommandations d'utilisation de SODIFRA les conditions optimales pour obtenir un niveau "zéro" de contamination sont : 12,52% d'OXSILÒ320N et un temps de contact de 10 min évitant tout risque infectieux entre deux opérations de courtes ou de longues durées en blocs opératoires. Ces résultats ont mis en évidence la nécessité d'utiliser ce désinfectant à une concentration appropriée et de ne pas négliger les conséquences d'une utilisation en infradose même si celle-ci autorise selon les normes AFNOR une activité bactéricide.