Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Shaoling Zhang
Direction : Hua ChengDominique Angèle Vuitton
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance en 2004
Etablissement(s) : Besançon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, environnement, santé (Besançon2000-2012)

Résumé

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Le but de ce travail était d'étudier 1) le polymorphisme des gènes TAP, et 2) l'expression tissulaire et la libération des molécules MICA dans plusieurs maladies inflammatoires différentes par leurs causes et mécanismes. Dans la première partie de ce travail, nous avons déterminé 6 régions codantes variables, les codons 333 et 637 du gène TAP1 et 379, 565, 651, 665 du gène TAP2, pour étudier leur association, chez des patients français, avec 3 maladies : a) Dans l'échinococcose alvéolaire (EA) l'homozygotie Thr/Thr au codon 665 de TAP/2 était plus fréquente que chez les témoins ; de plus, elle était significativement plus fréquente chez les patients atteints de formes sévères d'EA, et ce de façon indépendante de l'allèle DR3. B) Dans la Polyarthrite rhumatoïde (PR), les homozygoties et hétérozygoties Thr et Cys aux codons 565 et 651 respectivement de TAP/2 étaient plus fréquentes que chez les témoins, mais seule la substitution Thr565 était indépendante de la présence de HLADRB1 *04, allèle très lié à la PR. C) Dans le Diabète de type-1, l'association trouvée avec le polymorphisme de TAP/2 au codon 651 était en relation avec un déséquilibre de liaison avec HLA-DR4. Dans la deuxième partie de ce travail, nous avons étudié l'expression des molécules MICA sur des coupes de foie et dosé ces molécules dans le sérum, chez des patients atteints d'EA ou de cirrhose alcoolique. Dans le foie normal, une expression discrète des molécules MICA était observée dans le cytoplasme des hépatocytes et à la membrane apicale des cellules biliaires. Dans les foies cirrhotiques, MICA était fortement exprimé par les hépatocytes, en particulier à la périphérie des nodules de régénérations, et dans toutes les cellules de la néogenèse biliaire. L'expression du marqueur CD57 était observée dans ces mêmes types cellulaires. Dans les foies des patients atteints d'EA, la membrane germinative d'Echinococcus multilocularis était marquée par l'anticorps monoclonal anti-MICA, ainsi que les cellules CD68+, cellules épithélioïdes, macrophages et cellules géantes de l'infiltrat périparasitaire. Les cellules endothéliales, les cellules biliaires et les hépatocytes exprimaient fortement MICA dans leur cytoplasme. L'infiltration par des lymphocytes T CD8 apparaissait plus importante dans les zones proches des hépatocytes MICA + ; de plus, des images de contact entre lymphocytes et hépatocytes, et d'apoptose des hépatocytes étaient observées dans ces zones frontières entre granulome et parenchyme hépatique. Nous n'avons pas pu mettre en évidence de molécules MICA libérées dans le sérum des patients atteints de maladies hépatiques, alors que MICA était détectable dans le sérum de patients atteints de maladie coeliaque. Nos résultats indiquent que : 1) l'association entre le polymorphisme de TAP et les maladies auto-immunes semble le plus souvent liée à celle, bien démontrée, avec les allèles du HLA de classe II ; quand elle en est indépendante, dans les maladies infectieuses et autoimmunes, son rôle et son mécanisme sont inconnus ; 2) deux types différents d'agression hépatique sont associés à une expression importante des molécules MICA dans les cellules hépatiques et biliaires, sans libération de ces molécules dans le sérum, à la différence de ce qui est observé dans la maladie coeliaque, une maladie inflammatoire intestinale. Des études complémentaires sont nécessaires pour élucider le rôle des molécules MICA et de leur ligand, NKG2D, dans ces maladies hépatiques chroniques.