Thèse soutenue

La fabrication et la gestion des grands ensembles : approche comparée des pratiques d'édification et de requalification des grands ensembles en France et en Corée du Sud

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Auteur / Autrice : In-Shik Pong
Direction : Monique Bouyat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie civil et urbanisme
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Lyon, INSA

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La France et la Corée, en l'espace d'une vingtaine d'années, ont produit unanimement et massivement une forme similaire de logements : le grand ensemble. Ces derniers ont permis de répondre pendant une durée relativement courte à la pénurie de logements et ont amené une certaine amélioration de la qualité de vie des habitants en France comme en Corée du Sud. Néanmoins, au-delà de cette universalité, le grand ensemble coréen et le grand ensemble français montrent deux destins différents. En effet, le déclin du grand ensemble sous sa forme première en France et la prospérité du grand ensemble en Corée constituent socialement et économiquement chacun une forme d'habitat différente. Et, leur requalification, malgré des procédures techniques identiques : la démolition, amène aujourd'hui à deux résultats opposés : densification en corée, dédensification en France. Dans ce cadre, cette recherche met en lumière le système de fabrication et de requalification comme un facteur important provoquant des aspects à la fois convergents et antagonistes. Les grands ensembles français et coréens initiés par une large volonté politique de l'Etat ont été fabriqués en s'appuyant largement sur l'industrialisation du bâtiment. Néanmoins, le système français, dès le début de la construction jusqu'à la gestion d'aujourd'hui, montre de façon forte et directe l'implication des acteurs publics au travers des dispositifs financiers et administratifs de l'Etat alors que, dans le système coréen centré sur les activités productives privées, les comportements des acteurs publics sont soumis à une logique privée économique. En effet, ce système coréen, amenant à une pseudo préférence vis à vis de l'apateu, non seulement n'a pas permis l'émergence d'un véritable logement pour le peuple, mais en outre ce système n'autorise pas un vrai choix du logement quel que soit son mode d'occupation. La double monopolisation menée par le système du logement coréen demande que soit reconnue la crise actuelle du logement, et surtout nécessite un repositionnement de l'Etat quant à ses attitudes financières passives. C'est dans ce contexte actuel coréen que les expériences françaises peuvent s'avérer riches d'enseignement(s).