Thèse soutenue

L'autisme : une analyse critique des différents courants thérapeutiques : la place de la psychopathologie

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Ramón Menéndez
Direction : Marie-Jean Sauret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Toulouse 2

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Les positions par rapport à l'autisme ont été classées en deux groupes : les défenseurs de l'étiologie organique et ceux qui soutiennent la thèse psychogénique. Notre recherche consiste à interroger ce partage. Nous avons retracé l'histoire de l'autisme à partir de la description de J. Itard sur "Le sauvage de l'Aveyron". Le parcours a continué par l'influence de S. Freud dans le milieu scientifique du début du XX siècle. C'est E. Bleuler, qui a été à l'origine du mot "autisme" utilisé pour décrire un symptôme de la schizophrénie. En 1943, deux travaux ont été publiés, celui de H. Asperger sur les "psychopathes autistiques" et celui de L. Kanner sur les "troubles autistiques du contact affectif". Dès lors, l'autisme suscite l'intérêt de la communauté scientifique. B. Bettelheim publie en 1967 "La forteresse vide". Il s'inspire d'analystes comme M. Klein et D. Meltzer. Frances Tustin prolonge cette tradition. E. Schopler, ancien disciple de Bettelheim, devient son détracteur. Il conteste les thèses psychogéniques sur l'autisme et critique son maître à propos du rôle des mères dans l'étiologie de cette entité. Il est à l'origine d'un programme d'Etat (TEACCH). Schopler est influencé par deux courants. D'un côté le cognitivisme avec des auteurs comme U. Frith et S. Baron-Cohen qui tentent d'établir un lien entre les altérations cognitives et la neurophysiologie. Ils définissent l'autisme comme une altération de la "théorie de l'esprit". De l'autre côté, le béhaviourisme : I. Lovaas travaille sur l'application des techniques comportementales aux troubles autistiques, sans s'intéresser à l'étiologie. L'enseignement de J. Lacan introduit la structure du langage comme fondement de la position subjective. Ses élèves ont travaillé sur l'autisme pour dégager les repères nécessaires à l'intervention psychanalytique. Ces propos sont illustrés par trois cas cliniques. La psychanalyse ne s'oppose pas à l'existence d'une origine somatique de l'autisme. Par contre, elle estime que le sujet, pris dans la structure du langage, ne peut pas être réduit à son organisme.