Thèse soutenue

Nociceptine, effets centraux et suggestion d'une pluralité de ses récepteurs

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Auteur / Autrice : Camille Le Cudennec
Direction : Jean Costentin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Rouen

Mots clés

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Résumé

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Depuis la découverte du récepteur ORL1 (Opioid Receptor Like 1), récemment nommé OP4, et de la nociceptine, son ligand endogène, différents dérivés peptidiques ont été synthétisés. Noc(1-13)NH2, un agoniste d'OP4, injecté au niveau central, induit les mêmes effets comportementaux que la nociceptine : une hyperalgésie ou une analgésie en fonction de la dose, un effet anxiolytique et une augmentation de l'activité locomotrice, de la prise alimentaire et du comportement d'exploration. L'injection de [F/G]noc(1-13)NH2, induit des effets stimulants-moteur et anxiolytiques mais inhibe la stimulation motrice et exploratrice de la nociceptine ou Noc(1-13)NH2. L'injection de [Nphe1]noc(1-13)NH2, antagoniste d'OP4, est dépourvu d'effet propre mais antagonise les effets anxiolytiques de Noc(1-13)NH2. Nous avons observé une augmentation du taux de corticostérone après le stress d'une injection centrale. Cette augmentation est significativement moindre après l'injection de nociceptine. Les dérivés noc(1-13)NH2, [F/G]noc(1-13)NH2 et [Nphe1]noc(1-13)NH2, réduisent également cette augmentation de la corticostéronémie. Chez des rats ayant subi une désafférentation unilatérale de C5 à T1, nous avons étudié par autoradiographie la modification de la densité des sites de liaison de la [3H]nociceptine au niveau de cette liaison. Nous avons observé une réduction significative de la liaison dans la corne dorsale (laminae I et II) du côté ipsilatéral à la lésion. Aucune modification significative n'a été observée entre les cornes ventrales. Par autoradiographie de la liaison de la [3H]nociceptine dans le cerveau de Rat, nous avons montré un déplacement hétérogène par [F/G]noc(1-13)NH2 significatif en fonction des régions de marquage. Ces résultats ont été confirmés sur des fractions de membranes issues de structures cérébrales où nous avons montré la présence d'un seul site de liaison dans l'amygdale et le cortex frontal et de deux sites dans l'hippocampe et l'hypothalamus.