Thèse soutenue

Dynamiques de l'investissement et du chômage dans un modèle de négociations salariales : une étude sur données françaises (1975-1997)

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Auteur / Autrice : Laura Gérard-Prenveille
Direction : Christophe Tavéra
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Rennes 1

Mots clés

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Résumé

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Le déficit de flexibilité des marchés du travail est souvent invoqué pour expliquer la persistance du chômage européen sans tenir compte du marché du capital. L'objet de cette thèse est de revisiter la liaison "investissement-chômage" dans un modèle global et dynamique qui intègre simultanément les effets du coût salarial, de l'investissement et du coût du capital sur l'emploi. La première partie de la thèse propose d'incorporer la formation du capital dans un modèle de négociations salariales sans négliger les mécanismes d'ajustement attachés à la relation "investissement-emploi". En levant l'hypothèse d'une technologie de type Cobb-Douglas, il apparaît que les effets des chocs de productivité sur le taux de chômage d'équilibre dépendent des possibilités de substitution entre les facteurs. Ce modèle autorise également une ré-interprétation des faits stylisés récents, la hausse simultanée du chômage et de la part des profits en Europe résulterait d'un choc négatif sur l'accumulation du capital. La seconde partie de la thèse propose une analyse économétrique du lien "investissement-emploi" sur données françaises (1975-1997). Afin de prendre en compte un ensemble de mécanismes d'ajustement complexes, nous privilégions une modélisation multivariée et dynamique de type "VAR structurel". Les simulations réalisées permettent d'identifier un choc persistant sur la technologie et un autre sur les institutions salariales. En outre, la décomposition du choc de productivité met en évidence d'une part, un effet positif de l'investissement sur l'emploi pour un niveau de technologie donné et d'autre part, une évollution du progrès technique qui aurait conduit à une recomposition de l'appareil productif français en défaveur du travail. Ces deux effets opposés renvoient à la forme multidimensionnelle de l'investissement, comprenant à la fois une dimension quantitative reliée aux dépenses en investissement et une autre qualitative, représentative du progrès technique incorporé.