Thèse soutenue

Analyse de l'expression et des modifications post-traductionnelles de l'hélicase BLM au cours du cycle cellulaire

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Auteur / Autrice : Stéphanie Dutertre
Direction : Mounira Amor-Guéret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire et moléculaire
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Interactions moléculaires et cancer (Villejuif, Val-de-Marne)
autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Thomas Tursz
Examinateurs / Examinatrices : Thomas Tursz, Malek Djabali, Jacques Piette, Claude Prigent, Christian Jaulin
Rapporteurs / Rapporteuses : Malek Djabali, Jacques Piette

Résumé

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Le syndrome de Bloom (BS) est une maladie génétique rare associant une prédisposition au développement de tous types de cancers et une instabilité génétique généralisée. La protéine BLM dont les altérations sont à l'origine de ce syndrome, appartient à la famille des hélicases de type RecQ, hélicases extrêmement conservées de la bactérie à l'homme et impliquées dans le contrôle de la recombinaison. Cette protéine possède une activité 3'-5' ADN-hélicase ; cependant son rôle physiologique est encore mal connu, et son identification a constitué le principal objectif de mes travaux de recherche. Ainsi, nous avons montré que la protéine BLM s'accumulait en phasenS du cycle cellulaire, que son expression persistait en G2/M puis s'effondrait en phase Gl. Nous avons également montré que l'hélicase BLM présentait des modifications post-traductionnelles en mitose, correspondant à des phosphorylations modifiant sa localisation cellulaire mais n'altérant pas son activité hélicase ou son interaction avec la topoisomérase IIIα. Par ailleurs, nous avons montré qu'en réponse à des radiations ionisantes, la protéine BLM s'accumule et est phosphorylée par une voie dépendante de la kinase ATM. Nous avons également montré que dans des cellules en mitose, en réponse à des radiations ionisantes, la protéine BLM est déphosphorylée. Cette déphosphorylation est associée à un changement de localisation de la protéine BLM vers un compartiment cellulaire 'insoluble' et à l'inactivation de la kinase Cdc2. Ces résultats suggèrent que la protéine BLM est impliquée dans la réponse cellulaire aux radiations ionisantes et que cette protéine pourrait être stockée pendant la mitose sous une forme active dans un compartiment soluble de la cellule mitotique pour permettre son recrutement en présence de lésions de l'ADN. L'ensemble de ces résultats soulève la question de l'existence d'un mécanisme général de réparation de l'ADN au moment de la mitose en réponse à des stress génotoxiques.