Thèse soutenue

Rôles des voies MAPK et Rac dans la transition épithélium-mésenchyme des cellules NBT-II activée par Ras

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Auteur / Autrice : Natacha Edme
Direction : Brigitte Boyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Paris 11

Résumé

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La transition épithélium-mésenchyme (TEM) correspond à la perte du phénotype épithélial des cellules avec internalisation de leurs jonctions intercellulaires et à l'acquisition d'un phénotype fibroblastique avec acquisition de mobilité cellulaire. Le facteur de croissance épithélial (EGF) induit la TEM des cellules de carcinome vésical de rat NBT-II par une voie de signalisation dépendant des protooncogènes Ras et Src. Ras est une GTPase connue pour avoir plusieurs d'effecteurs, dont c-Raf qui active la voie MAPK, la PI3K, Ra1GDS, Rac. L'objectif de ce travail de thèse a été de déterminer quels sont les effecteurs de Ras activant la TEM. Par différentes approches, nous avons pu montrer que parmi tous les effecteurs de Ras, ce sont c-Raf et Rac qui jouent un rôle essentiel. En effet, l'inhibition de la voie qu'ils activent ou de leurs activités propres aboutit au blocage de la TEM induite par Ras ou par l'EGF. Bien que MEK1, un composant de la voie des MAPK et Rac1 pris isolément, ne soient pas suffisants pour induire la dispersion des cellules NBT-II, la coactivation de ces deux facteurs induit la TEM des cellules NBT-II. La migration des cellules induite par l'EGF ou Ras n'est pas inhibée par l'inhibiteur de la PI3K, ce qui indique que la PI3K ne participe pas à l'activation de la migration des cellules NBT-II. Afin de confirmer que Rac est le signal inducteur de la migration des cellules NBT-II, nous avons étudié les mécanismes d'activation de Rac dans les cellules NBT -II. L'EGF et la surexpression stable ou transitoire d'une forme active dominante de Ras induit l'activation de Rac. De plus, les mutants actifs de MEK1 et p110 n'activent pas Rac et l'inhibition de chacune de ces 2 voies ne bloque pas l'activité Rac induite par Ras ou l'EGF. D'une part, ces résultats suggèrent que l'activation de Rac par l'EGF et par Ras ne dépend pas des voies MAPK et PI3K et d'autre part, ils confirment que la voie PI3K ne participe pas à la migration cellulaire induite par Rac.