L'institution scolaire, vecteur des identités politiques en Asie centrale ex-soviétique turcophone (1991-1999)
Auteur / Autrice : | Johann Uhres |
Direction : | Jean Radvanyi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, Littératures et Sociétés |
Date : | Soutenance en 2001 |
Etablissement(s) : | Paris, INALCO |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Lorsque les républiques soviétiques d'Asie centrale déclarèrent leur indépendance, à l'automne 1991, elles n'étaient pas préparées à cette transformation politique qui réclamait une légitimation. Le XXe siècle a vu s'imposer comme représentation dominante l'idée selon laquelle un État est une entité politique correspondant à une nation, qui fonde sa légitimité. Les gouvernements indépendants ne pouvaient donc se dispenser d'une politique identitaire. L'école en constituait un levier d'action essentiel. Dans la première décennie d'indépendance, l'institution scolaire des républiques centrasiatiques connut ainsi des changements qui touchaient en particulier les identités politiques. L'école était issue d'un système fonctionnant selon les principes d'intégration de l'empire soviétique. Elle devint le lieu d'une affirmation de la nation prise selon le concept soviétique exclusif défini sur une base ethnique. Mais cette orientation ignorait la question des minorités transfrontalières. Enfin, dans la nécessité d'étendre ou de compléter l'assise populaire de l'État, il a été amorcé une politique inclusive tendant vers l'assimilation et engagée sur la base de la relation politique.