Thèse soutenue

Evaluation de la stratégie planticorps comme méthode de lutte contre les mollicutes phytopathogènes : Action in vitro d'anticorps recombinants sur Spiroplasma citri : Résistance de tabacs exprimant des anticorps recombinants à l'infection par le phytoplasme du stolbur

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Auteur / Autrice : Sylvie Malembic
Direction : Monique Garnier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et médicales. Biologie-Santé
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Bordeaux 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les phytoplasmes, bactéries phytopathogènes sans paroi de la classe des mollicutes, sont localisés exclusivement dans le phloème et ont résisté à la mise en culture. Responsables de nombreuses maladies de plantes, aucun moyen de lutte curative n'existe à ce jour. Une strátégie de lutte par transgénèse a été entreprise au laboratoire. Elle consiste à exprimer une immunoglobuline Ig) recombinante de type scFv spécifique du phytoplasme du stolbur, dans le tabac, hôte du phytoplasme. Afin d'évaluer l'efficacité de cette stratégie, nous avons étudié l'action des Ig sur le mollicute phytopathogène cultivé Spiroplasma citri. Nous avons montré que, tant les Ig natives que les scFv, dirigés contre la protéine majeure de sa surface, inhibent la multiplication de ce microorganisme. Nous avons ensuite réalisé l'ingénierie de scFv anti-stolbur pour leur expression dans le tabac suivant les voies d'adressage apoplastique (tabacs 35-pel-scFv et RSS-scFv-KD), afin d'évaluer la production des anticorps dans la sève élaborée où sont localisés les phytoplasmes. Nous avons mis en évidence que les tabacs 35-pel-scFv produisent les scFv en quantité importante mais ne montrent qu'une résistance transitoire à la maladie, les anticorps n'étant probablement pas ou peu adressés vers la sève élaborée. En effet, il a été récemment montré que les protéines de la sève sont produites dans le cytoplasme des cellules compagnes pour transiter via les plasmodesmes vers le tube criblé. Les tabacs pour lesquels l'expression du scFv est ciblée vers le cytoplasme de façon constitutive (35-scFv) ou spécifiquement dans les tissus du phloème (RSS-scFv-KD), malgré un bon niveau de transcription des ARNm du scFv, ne produisent pas d'anticorps détectables et résistent peu à la maladie. Les anticorps sont donc efficaces in vitro pour inhiber la croissance des mollicutes phytopathogènes, mais leur ciblage vers la sève élaborée s'avère difficile. Différentes stratégies envisagées pour optimiser ce ciblage sont discutées.