Thèse soutenue

Initiation d'analogues expérimentaux de la dégénérescence striatonigrique

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Auteur / Autrice : Imad Ghorayeb
Direction : François Tison
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et médicales. Neurosciences et Pharmacologie
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Bordeaux 2

Résumé

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La dégénérescence striatonigrique (DSN est une maladie neurodégénérative grave caractérisée par un syndrome parkinsonien dopa-résistant dû à l'atteinte combinée de la substance noire compacte (SNc) et du striatum. Le développement d'analogues expérimentaux reproduisant les conditions anatomiques de cette maladie offre l'opportunité d'étudier les modifications motrices et leur physiopathologie. Nous avons démontré la faisabilite�� de tels analogues expérimentaux à la fois chez le rongeur et pour la première fois chez le primate non-humain. Pour ceci, nous avons combiné une liaison striatale avec une lésion nigrale chez le rat, en utilisant uns stratégie stéréotaxique de "double toxine - double lésion" avec l'acide quinolinique (AQ) et la 6-OHDA, et de "toxine unique-double lésion" avec le MPP+. Chez le primate non humain, nous avons utilisé une stratégie systémique par injections séquentielles et chroniques de MPTP et d'acide 3-nitropropionique (3NP). Les résultats obtenus chez le rongeur plaident en faveur d'un dysfonctionnement moteur "spécifique" au groupe atteint de la double lésion (AQ + 6-OHDA). Ce dysfonctionnement apparaît différent de celui obtenu par une lésion striatale unique (groupe AQ) ou par une lésion seule de la SNc (groupe 6-OHDA). Chez le primate, l'aspect clinique le plus marquant était le développement successif d'un syndrome parkinsonien dopa-sensible puis dopa-résistant. Ce dernier était associé à une perte des neurones des deux voies de sorties striatalres, similaire à celle observée dans la DSN. Au total, nous avons montré que le syndrome moteur et les lésions anatomiques de la DSN pouvaient être reproduits à la fois chez le rongeur et chez le primate. Ceci nous permettra de développer à terme de nouvelles stratégies thérapeutiques (neuroprotection, neurorestauration et stimulation cérébrale profonde) dans cette maladie actuellement dépourvue de traitement efficace.