Thèse soutenue

De "l'un-précis" entre "chair iconique" et "écriture de lumière"

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Esther Segal
Direction : Jacques Cohen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Art et archéologie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

FR

Peut-on réellement réduire la photographie a une simple connexion physique avec un référent ? Ou y a-t-il dans cette chimère, découverte tristement par Roland Barthès quelque chose qu'il n'avait pas vu, non le "grain de papier" mais un "grain de lumière" faisant soudainement basculer la photographie dans la voie folle d'une quête des origines occultée derrière les voiles successifs de l'analogique, à savoir "l'écriture de lumière", versant iconoclaste de ce medium plastique. Mais pour cela, il nous faut accepter de passer et de trépasser par le biais d'un flou traître dont on est le propre investigateur. Idée surprenante que celle d'accepter de renoncer à tout ce qui nous fit, cette "chair iconique", à travers laquelle le photographe apprit les portraits, les vues de Paris, les matières, la société, pour s'en aller vers un inconnu photographique dont on a deviné toute l'existence par l'obscurité intermédiaire et crépusculaire d'un autoportrait flou. De "l'un-précis" va tenter de "livrer" l'histoire de ce chemin initiatique, de cette image filiale prise entre l'image et l'écriture, entre la "chair iconique" et "l'écriture de lumière", cherchant au travers de l'expression photographique à renouer avec ses racines.