Thèse soutenue

Adoption des innovations et systèmes énergétiques durables : une analyse formalisée de la dynamique du changement technique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Stéphane Isoard
Direction : Paul Zagamé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR

Les questions théoriques et empiriques traitées concerne la décision des firmes en matière d'adoption des innovations dans le cadre de systèmes énergétiques durables. La modélisation de l'adoption et de la diffusion des innovations au sein des modèles économiques, et en particulier de la dynamique du changement technique, constitue un des enjeux essentiels pour une analyse prospective des substitutions technologiques et des politiques énergétiques et environnementales. Il apparait également essentiel de modéliser les fondements micro-économiques de la décision d'adoption des innovations. Étant donne l'objectif de modélisation appliquée pour l'analyse prospective, notre travail s'articule autour d'une démarche à la fois normative et positive. Les composantes de la dynamique du changement technique, i. E. Les effets d'apprentissage du côté de l'offre et les anticipations technologiques du côté de la demande, sont retenues pour modéliser la décision d'adoption des innovations. La théorie de la décision d'investissement, dans son approche séquentielle, offre un cadre adéquat à l'étude de l'adoption en présence d'effets d'apprentissage et d'incertitude technologiques. La décision est alors fonction d'une valeur d'option reflétant l'arbitrage entre les avantages et les coûts du report de l'investissement. Nous abordons également la problématique de l'investissement en R&D des firmes en tant qu'apprentissage technologique. Un modèle, inspiré de l'analyse des choix de portefeuille en théorie de la finance, est proposé et permet la formalisation d'un changement technique endogène. La valeur nette du changement technique est estimée en comparant deux variantes de réduction des émissions de c02 « avec et sans changement technique endogène ». Une réduction importante du coût total associé aux contraintes a été obtenue, ce qui laisse supposer que les modèles qui ne prennent pas en compte le caractère endogène du changement technique ont tendance à surestimer ces coûts.