Thèse soutenue

Maquiladora et relations de travail au Mexique : quels modèles, quelle histoire ? recherche sur l'évolution des relations de travail et de l'intégration de l'industrie maquilador d'exportation dans deux contextes du nord du Mexique

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Auteur / Autrice : ANNE FOUQUET
Direction : Pierre Dubois
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 10

Résumé

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Ce travail realise dans la ville de monterrey au mexique met en perspective les differentes strategies mises en place par les acteurs locaux autour de la maquiladora. Les entreprises maquiladoras sont des unites de sous-traitance qui s'inscrivent dans une politique internationale de delocalisation industrielle entamee depuis les annees 60. A partir de 1965, elles s'installent au mexique a l'instigation du gouvernement mexicain qui espere stimuler par ce biais l'industrialisation de la frontiere mexico-americaine. Apres plus de trente ans de presence, la question de l'integration et de l'effet << stimulateur >> de cette industrie au milieu local reste ouverte. Par ailleurs, ces entreprises provoquent des chocs et des ruptures importants au sein du systeme industriel mexicain, et plus particulierement au sein du systeme tres fige des relations de travail. Sur la base du travail d'observation realise a monterrey il est cependant possible de constater que les modes d'integration different selon les regions d'implantation de cette industrie. Ce travail cherche donc a comprendre et a interpreter ces differences. L'elaboration de deux niveaux d'analyse permet une comparaison transversale des modes d'appropriation de cet agent economique. Le premier niveau, illustre par la ville de monterrey, souligne la fonction integrative du systeme industriel. Ce dernier permet une cohesion societale et industrielle capable << d'absorber >> la maquiladora. Le second niveau, illustre par la region frontaliere permet de poser les limites des politiques internationales de delocalisation a partir du moment ou elles ne s'inscrivent pas dans une dynamique locale. En ce qui concerne les relations de travail et leurs eventuelles transformations consequentes des modes de gestion specifiques a la maquiladora, la relation de cause a effet reste a prouver. En effet, il apparait que la tendance observable vers une flexibilisation et une dereglementation n'est pas l'exclusivite de la maquiladora, mais s'inscrit dans une tendance plus generale de redefinition de la fonction et du role du syndicat au sein de la societe mexicaine.