Thèse soutenue

Les différents modes de fourniture des biens collectifs et leurs conséquences

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Auteur / Autrice : Anne-Elisabeth Pitault-Charbonnel
Direction : Jean-Dominique Lafay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les biens collectifs purs sont caractérisés par les propriétés de non-rivalité et de nonexclusion. Cela signifie que, puisque la consommation d'un individu pour un bien donné ne diminue pas celle des autres, et puisque surtout l'on ne peut exclure théoriquement personne de leur consommation, les individus ont la possibilité de profiter de ces biens sans en supporter le coût, et donc d'adopter un comportement de free rider. Pour ces raisons, l'offre et la demande pour les biens collectifs ne peuvent répondre aux lois du marché : on admet donc traditionnellement que seul l'état peut fournir ces biens dans des conditions satisfaisantes, en contraignant chaque individu, indépendamment de la quantité dont il souhaiterait réellement disposer, à supporter une part du coût du bien par le biais de l'impôt. Afin de connaître la demande des individus, et en supposant qu'il souhaite réellement en être informé, l'état a théoriquement à sa disposition les mécanismes incitatifs, mais ceux-ci se révèlent très complexes à appliquer. C'est la raison pour laquelle l'état ne peut déterminer cette demande qu'à l'aide des règles traditionnelles de choix social lors des écheances électorales, et ce à un niveau global. Une autre vision du problème, rejetant l'hypothèse d'un comportement de free riding systématique, suppose que les individus peuvent réellement souhaiter faire part de leur demande de biens collectifs. En responsabilisant plus les individus, en les impliquant plus dans le processus de deéision, et en effectuant les choix à un niveau plus désagrégé, on a pu vérifier à l'aide d'études expérimentales et de quelques exemples concrets que le recours aux contributions volontaires ne conduit pas systématiquement à une non-fourniture des biens collectifs, et que ce système peut même représenter un palliatif relativement satisfaisant du processus de production purement étatique, sans pour autant éliminer radicalement tout comportement de free riding.