Thèse soutenue

Aspects quantitatifs et qualitatifs de la pluviométrie dans deux enjeux majeurs de la problématique de l'eau à Mayotte : la ressource hydrique, l'assainissemnt pluvial et l'érosion

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Auteur / Autrice : Jean Lapègue
Direction : Jean Coudray
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la terre et de l'eau
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : La Réunion

Résumé

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L'archipel de Mayotte, situé au nord du canal de Mozambique, est une collectivité territoriale subissant depuis une dizaine d'années un développement économique et démographique sans précédent. Cette croissance démographique brutale et l'explosion des infrastructures (habitat, axes de communication) nécessitent une gestion adaptée des ressources naturelles, en particulier hydriques, et développent des perturbations dans l'environnement de cette île volcanique très altérisée. Ces deux facteurs, très dépendants d'une démographie difficile à maîtriser, représentent des enjeux économiques majeurs pour le développement harmonieux de l'île et la préservation de son remarquable environnement, atout économique décisif. Le contexte hydroclimatique présente deux spécificités orientant d'elles même l'étude. Il s'agit d'un contexte contrasté et encore mal connu. La ressource pluviométrique, terme largement créditeur du bilan hydrique, est concentrée sur quelques mois de l'année, ce qui engendre le tarissement sensible du système hydrologique de surface et l'existence d'un ruissellement bref mais intense à l'origine d'une érosion mécanique préoccupante. Le terme le plus sensible du bilan hydrique est le flux ruisselé (principale source d'eau de consommation locale). La modélisation des fréquences annuelles en matière d'intensités fines de pluie permet le calcul de débits de pointe ainsi que la détermination des pluies de projet et de la constante de stockage K des bassins versant. Le transfert à l'équation de stockage est alors établi pour chaque bassin. L'incidence des intensités est l'érosion, active sur une île volcanique ancienne (8MA) soumise à une agriculture encore axée en partie sur le brûlis et le surpâturage. L'impact direct est la turbidité des cours d'eau, très corrélée aux intensités pluviométriques. L'autre conséquence est l'envasement du lagon. Diverses relations liant la pluviométrie au flux érodé et ruisselé permettent d'établir des seuils pluviométriques de déclenchement des départs de terre, suivant le couvert végétal considéré, et de mettre en valeur l'efficience de pratiques anti érosives simples.