Thèse soutenue

L'architecture thermale à Vichy entre 1853 et 1914

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Auteur / Autrice : Cécile Morillon
Direction : Jean-Paul Bouillon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 2

Résumé

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Cette thèse, fondée sur l'analyse des édifices et espaces majeurs de vichy entre 1853 et 1914, montre la naissance de la station sous le second empire puis son épanouissement en tant que reine des villes d'eaux avant 1900. Ce développement, stimule par la redoutable concurrence de l'Allemagne thermale et favorise par des atouts naturels, est l'oeuvre de Napoleon III et de la société Lebobe et Callou a laquelle l'état concède ses eaux et son domaine en 1853. L'état crée des lois pour protéger ses sources et une commission des eaux minérales formée de membres issus du comité d'hygiène publique pour l'examen des programmes de travaux dont la surveillance de l'exécution incombe aux agents départementaux et locaux. Les buvettes et leur pavillon, les bains et le casino-théâtre en 1865 fondent l'exemplarité de Vichy avec les parcs, les enclos et la galerie couverte créée de toutes pièces entre 1900 et 1903. Ces embellissements incitent les particuliers a bâtir hôtels, bains, édifices de spectacles et de jeux qui s'ajoutent aux édifices publics, à l'embouteillage, à la pastillerie et aux villégiatures. Aussi l'adjectif thermal, réservé aux bains avant 1850 qualifie t-il tous les édifices et espaces de la ville marqués par une architecture éclectique, spectaculaire et conviviale. Le casino, loue dans la presse et dans l'affiche ferroviaire, contribue avec l'eau vantée dans la réclame et célébrée dans le décor, au rayonnement de Vichy. L'image de l'empereur, le prestige de la compagnie fermière dynamique, l'affluence cosmopolite des baigneurs attirent l'attention sur la station, presentée dans les guides et dans les albums. Mais, la physionomie des malades, les contradictions médicales de la cure et les travers industrieux des logeurs sont saisis dans la caricature. Aussi l'arrête au gain est un point sensible de la ville compensé par une vocation culturelle encouragée par George Sand qui engageait cette capitale thermale florissante a se doubler d'un petit foyer de lumière.