Thèse soutenue

Les relations entre écoliers de 8 à 12 ans

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Auteur / Autrice : Daniel Gayet
Direction : Paul Durning
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Placée dans une perspective qui relève de la psychosociologie de l'éducation, cette recherche se propose d'approfondir la connaissance des relations entre écoliers de 8 à 12 ans. Partant de l'examen des données familiales, l'analyse porte principalement sur les représentations que les enfants se font les uns des autres et sur les conduites qui pourraient expliquer le statut social de chacun. Les << relations >> de l'écolier désignent tout autant les relations sociales qu'il entretient avec ses pairs que ses relations avec les adultes, et d'abord avec son enseignant, représentant temporaire et institutionnel du monde adulte. Si les relations sociales des enfants sont étudiées à travers le filtre de l'institution scolaire c'est parce que l'école est un lieu privilégié d'observation : tous les enfants s'y retrouvent de façon régulière, en même temps qu'ils sont tous confrontes a une organisation ouvertement socialisatrice. L'identité sociale de l'enfant se construit au point de convergence de plusieurs réseaux relationnels. Par sa structure, ses conditions de vie, son origine ethnique, ses croyances, ses principes éducatifs en harmonie ou en opposition avec ceux de l'école, la famille exerce une influence sur l'enfant, jusque dans la classe. Mais, par sa pression incessante, le groupe-classe conduit les enfants à adhérer à d'autres normes qui gagneront peu à peu en importance au point d'ébranler ou de supplanter parfois les normes familiales. Quant à l'enseignant, son action sur les conduites sociales de ses élèves dépendra dans une large mesure de ses compétences éducatives. Un examen plus précis de la composition des groupes enfantins tente d'expliquer comment se construit le monde social de l'enfant dans le cadre de l'école. Des différences trop souvent occultées ainsi que d'importantes exceptions devaient être soulignées. L'univers social des filles ne ressemble pas tout à fait à celui des garçons. La socialisation des enfants a bien souvent des aspects contrastes dans les quartiers aises et dans les quartiers populaires. La question de l'adaptation scolaire et sociale de l'enfant est finalement posée au terme d'une analyse toujours soucieuse d'éviter des conclusions trop hâtives qui ne tiendraient compte ni du sexe des enfants, ni de leur origine sociale, ni de leur environnement.