Thèse soutenue

Etude, à l'échelle du laboratoire, de l'influence de la pression sur la décontamination thermique de sols pollués par des molécules organiques : étude particuliere des hydrocarbures aromatiques polycycliques

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Auteur / Autrice : Véronique Risoul
Direction : Patrick Gilot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences pour l'ingénieur
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Mulhouse

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Tout d'abord, l'influence de la pression (entre 1 et 0,1 atm) sur les températures et les vitesses de décontamination est étudiée par analyse thermogravimétrique pour trois sols standards pollués artificiellement par le naphtalène, le 4-chlorobiphényle ou l'hexachlorobenzène. La décontamination se fait à plus basse température sous pression réduite. Lorsque la pression diminue d'un facteur 10, un taux de décontamination donné est obtenu environ 30 à 50° C plus bas. Un modèle de décontamination basé sur l'évaporation-diffusion du polluant est utilisé pour interpréter les résultats expérimentaux. L'étude de la contamination résiduelle est réalisée sur un pilote de laboratoire pour des sols réels pollués par des PCB (6000 ppm) ou des HAP (11000 ppm). A 450° C, la contamination résiduelle est inférieure à 2 ppm pour le sol pollué par des PCB et inférieure à 20 ppm pour le sol pollué par des HAP. La pression semble sans influence sur ces valeurs. La nature des effluents gazeux est étudiée lors des décontaminations menées sur le pilote. Dans le cas du sol pollué par des PCB, la pression semble avoir une influence sur la dégradation des polluants en phase gaz. Sous 0,1 atm, la dégradation est négligeable. Sous 1 atm, les principales dégradations sont dues à la rupture des liaisons C-C1 ou de la liaison biphényle dans les molécules de PCB initialement présentes dans le sol. Le cas particulier de la décontamination thermique de sols pollués par des HAP est étudié par analyse thermogravimétrique. Cette étude a mis en évidence le comportement très particulier du sol argileux. Pour ce sol, quel que soit l'hydrocarbure aromatique polycyclique utilisé comme polluant (à l'exception du naphtalène), une température supérieure à la température d'ébullition du polluant considéré est nécessaire pour que la décontamination ait lieu. Ce résultat montre l'existence d'interactions très fortes entre les molécules de polluant et les sols de nature argileuse.