Victor hugo et la critique des maitres en certitudes l'ane, pivot d'une reflexion sur la transmission des savoirs (1802-1881)

• Auteur / Autrice : FREDERIQUE DIODATI
• Direction : Jean-Claude Fizaine
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Littérature française
• Date : Soutenance en 1998
• Etablissement(s) : Montpellier 3

Résumé

En echo au souci de renovation pedagogique de ses contemporains, aux luttes pour la liberte de l'enseignement, aux attaques contre l'universite , a l'oeuvre scolaire des ministres guizot, salvandy, falloux, ferry, victor hugo, homme de lettres et homme politique, prend position sur la question scolaire. L'ane, ecrit de 1856 a 1858, publie en 1880, noue autour du probleme educatif la pensee politique, sociale et metaphysique du poete et sert de soubassement aux grands textes de l'exil qui donnent son programme a l'ecole democratique. La reflexion educative est conduite dans et par le refus permanent de produire sur l'ecole un discours stable et definitif. L'ane prend kant a partie : les desirs et les instincts du corps sapent l'ordre des discours didactiques et l'autorite des maitres en certitudes, theologiens ou philosophes. Les decouvertes des naturalistes et les progres de la domestication animale rouvrent sur l'animalite un debat dont hugo enregistre les enjeux politiques, ethiques, metaphysiques. Si la fantaisie hilare de l'ane tourne en derision les pretentions du savoir humain, la bete souffrante et meprisee appelle la pitie de l'homme et l'engage a la gestion de l'histoire dans l'abdication de toute volonte de maitrise du monde et le renoncement au savoir absolu. L'ecole delivre moins des savoirs qu'elle n'enseigne la tension permanente, jamais resolue, vers dieu, dans l'histoire, comme savoiretre democratique.