Thèse soutenue

L'inscription de la modernite dans la ville quete identitaire et marche vers l'ouest a travers les plans d'urbanisme de cinq capitales bresiliennes belo horizonte (1897), goiania (1935), boa vista (1945), brasilia (1960), palmas (1990)

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Auteur / Autrice : Rogerio Duarte Penido
Direction : Jacqueline Palmade
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Art et archéologie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 12

Résumé

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Cette these d'urbanisme etudie l'inscription de la modernite dans la ville, a travers l'exemple des capitales planifiees au bresil: belo horizonte (1897), goiania (1935), boa vista (1945), brasilia (1960) et palmas (1990), les plans urbains de chacune de ces villes sont analyses et rapportes a l'histoire de l'espace urbain bresilien, ainsi qu'aux mouvements socio-politiques de l'epoque. L'etat lui-meme essaye de moderniser la societe et de batir l'espace qui lui correspond - la construction de capitales n'est qu'un des volets du processus. Ces villes presentent pourtant une realite fort differente des projets initiaux, transformes par autant d'elements: l'imaginaire, les enjeux economiques, les mouvements de populations, les speculations. . . La periodisation de la these (1500-1997) degage ainsi les metamorphoses de la notion de modernite. Les projets d'urbanisme sont envisages comme une suite de la marche vers l'ouest entamee au xvieme siecle. L'occupation du territoire et sa mise en valeur economique est agencee au niveau international par la position peripherique du bresil (le tiers monde), et au niveau interne par la naissance (et l'expansion) d'un marche industriel situe dans la region sud-est du pays. Mais ces villes representent aussi la quete continue d'une identite nationale - l'unification est problematique, surtout dans ce pays metisse et contraste par excellence. Les syncretismes imaginaires y seront nombreux, influences autant par l'ideologie du progres que par l'utopie d'une societe egalitaire ou d'un nouveau paradis terrestre. Les urbanistes et hommes politiques preconisent la politique de la table rase, la suppression de la memoire, la cosmogonie d'un nouvel espace urbain ainsi qu'une nouvelle architecture, societe, population, economie. . . Pourtant la reference est souvent la capitale preexistante; les projets se retrouvent dialectiquement lies aux villes anciennes. Les nouvelles capitales bresiliennes, oeuvres d'art ou produits? comme une sorte de phenix, la modernite pourrait-elle naitre des cendres de l'histoire bresilienne? ou le desir de rupture historique est-il une tradition bresilienne?