Thèse soutenue

Perception de la parole et accès au lexique : génération des hypothèses lexicales et compétitions lexicales lors de la reconnaissance des mots

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Auteur / Autrice : Frédéric Isel
Direction : Nicole Bacri
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 5
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Henri Pieron. Laboratoire de psychologie expérimentale (Paris, France...-2006)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Nicole Bacri, Christian Abry, Jean-Sylvain Liénard, Monique Radeau, Juan Segui

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La reconnaissance de la parole implique un accès au lexique en temps réel, c'est à dire un appariement entre les informations sensorielles et une représentation lexicale. Les processus d'activation des mots ainsi que les processus de compétition lexicale seront étudiés sous l'hypothèse que l'accès au lexique est réalisé de façon directe. La validité empirique des concepts fonctionnels qui rendent compte de ces deux types de processus dans les modèles Trace et Cohort a été testée dans 13 expériences utilisant le paradigme d'amorçage inter-modal avec une tache de décision lexicale. Des mots et des non- mots plurisyllabiques contenant un ou plusieurs mots enchâssés ont servi de matériel linguistique. Le chapitre 1 est consacré à l'étude des mécanismes pré-lexicaux de segmentation et des processus de génération d'hypothèses lexicales lors de la formation d'un mot. Les chapitres 2 et 3 décrivent l'architecture des modèles Trace et Cohort et formulent les propositions que l'on peut en inférer sur la reconnaissance des mots et l'accès au lexique. Le chapitre 4 a pour objet la présentation des variantes du paradigme d'amorçage inter-modal. Les résultats du chapitre 5 montrent que le recouvrement partiel entre amorces et cibles permet le traitement de candidats lexicaux mais que l'activation de la forme lexicale d'un mot implique un traitement exhaustif des informations sensorielles. L'activation des formes lexicales peut avoir lieu en différents points du signal et que les formes lexicales activées entrent dans une compétition lexicale dont l'issue se caractérise par des inhibitions des formes inappropriées (chapitre 6). Les formes sémantiques de composants enchâssés en position finale a l'intérieur d'un mot porteur dissyllabique sont traitées mais celles de mots enchâssés en position initiale ne le sont pas. Ces dernières sont transitoirement activées mais l'avantage est donne à la forme sémantique associée au mot le plus long. Le niveau de repos de la forme sémantique d'un mot ne dépend pas de la fréquence absolue de ce mot (chapitre 7). Ces résultats convergents avec les prédictions dérivées d'un modèle connexionniste qui décrit la reconnaissance des mots comme étant le résultat d'une compétition survenant entre de multiples candidats lexicaux active en différents points du signal de parole (chapitre 8).