Thèse soutenue

La politique de santé publique en France dans la période de l'entre-deux-guerres : 1920-1940

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Auteur / Autrice : Stéphane Elshoud
Direction : André Castaldo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire du droit
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Au xix e siecle et au debut du xx e s'est forge dans la societe francaise un consensus sur la necessite d'avoir une politique de sante publique. Survient la grande guerre: l'etat fait du redressement demographique une priorite de sante publique. Il entend aussi lutter contre les maladies jugees evitables. L'interet de l'etat pour la mise place d'une administration sanitaire est d'autant plus grand que de nombreux elus locaux paraissent avoir failli a appliquer la loi du 15 fevrier 1902 sur l'hygiene publique. L'etat ne disposant que de ressources financieres limitees, il recherche leur meilleure utilisation possible. La cooperation entre secteur public et partenaires prives est jugee necessaire. Parallelement le respect des regles sanitaires supposent une participation active des citoyens. En filigrane est posee la question de la nature de l'intervention publique et celle des contours du service public des soins. Au plan economique l'entre-deux-guerres est une periode de reconstruction et de crise. Si la recession a pour consequence de limiter l'intervention et les realisations de l'etat dans ce domaine, la crise n'affecte pas trop la sante des populations a raison de la tendance lourde, sur le moyen terme, a l'amelioration des conditions de vie et de travail. L'examen des budgets de la sante publique de cette periode montre qu'il s'agit de budgets de fonctionnement et d'assistance. Le besoin de garantir a plus de gens un acces a des soins plus nombreux et plus varies amene a delaisser la logique d'assistance au profit d'une logique d'assurance. Le progres des sciences, la diffusion des techniques sur une large echelle et le souci de l'efficacite, amenent les pouvoirs publics a mieux controler l'exercice de la profession medicale. L'exigence d'une plus grande efficacite et securite sanitaire ne debouche pas, neanmoins, sur la constitution de filieres de soins.