Thèse soutenue

Système bancaire, efficacité et croissance en zone franc : application au Bénin

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Auteur / Autrice : Anne Toulemont-Dakouré
Direction : Jean-Claude Berthélémy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'objet de cette étude est de comprendre les raisons du mauvais fonctionnement des systèmes bancaires de la zone franc. Les systèmes financiers de cette zone monétaire se singularisent par l'adoption d'une monnaie unique le FCFA, rattachée au FF par un taux de change fixe, par l'existence de deux banques centrales régionales couvrant chacune plusieurs pays et par une importante segmentation. Coexistent deux systèmes parallèles: le système formel, compose essentiellement de banques commerciales récentes ou restructurées après les fracassantes faillites des systèmes bancaires de la zone franc à la fin de la décennie 1980 et le système informel, très dynamique mais échappant à toute législation. Les banques ont une place fondamentale dans le financement de l'économie. Cependant, elles y contribuent de façon très insuffisante dans les pays de la zone franc. Plusieurs arguments peuvent être avancés pour analyser cette situation. Le mode d'organisation sociale et institutionnelle ainsi que le faible niveau de développement de ces pays expliquent, en partie, cet état de fait. Toutefois, les travaux se concentrent sur l'existence de fortes asymétries d'informations entre les banques et leurs clients. L'asymétrie d'information entre la banque et les emprunteurs est particulièrement élevée du fait des spécificités des structures économiques et du niveau des risques. Le manque d'innovation des banques associé à une forte probabilité de défaut des emprunteurs entrainent un rationnement du crédit. Ce rationnement n'est pas la seule raison invoquée à la pénurie de crédit observée. Le comportement des épargnants (préférence pour la liquidité) ainsi que leur méfiance envers les institutions bancaires soumettent les banques à un véritable risque de panique, né de l'asymétrie d'information entre la banque et les déposants, les amenant à privilégier les actifs liquides. C'est autant le caractère illiquide que le caractère aléatoire des actifs bancaires qui provoquent ce déficit de crédits.