L'Opus Dei : le long chemin d'une institution spécifique au sein de l'Eglise catholique (1928-1994). Traditionalisme et modernité
Auteur / Autrice : | Hélène Lacombe |
Direction : | Jacques Poulet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences des religions |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'Opus Dei, ou oeuvre de Dieu, créée en octobre 1928 par un jeune prêtre espagnol, Josemaria Escriva de Balaguer, pour contrer les volontés de laïcisation de la société espagnole qui se faisaient jour surtout au coeur de l'université, a été érigée en prélature personnelle par le pape Jean Paul II en 1982. L'idéologie de cette association se fonde principalement sur un petit ouvrage rédigé quelques années avant la guerre civile espagnole par son fondateur. Ce petit ouvrage, Chemin est un recueil de maximes "inspirées" directement de la parole de dieu selon son auteur. Il devient très vite une véritable bible pour les membres de l'oeuvre. Institution spécifique au sein de l'église catholique l'opus dei compte aujourd'hui environ 80000 membres répartis à travers le monde dans des pays aussi différents que le Chili, le Kenya, la Pologne ou le Japon. En 1992, la béatification du fondateur a entrainé en France, et surtout en Espagne de nombreuses controverses. Considérée par ses "disciples" comme une simple association à dominance spirituelle, qui dit lutter pour un retour aux traditions séculaires de l'Eglise, qui cherche à en sauvegarder l'orthodoxie, l'Opus dei est vue de l'extérieur comme une organisation paradoxale qui allie traditionalisme et modernité et dont les activités sont critiquables du fait de son appui aux différents gouvernements du général Franco et de ses méthodes particulières. On lui reproche entre autres, son idéologie sectaire, sa stratégie, son financement, et son goût du secret. De plus, l'organisation a été impliquée dans de nombreuses affaires politico-financières ce qui a amené nombres de journalistes et de chercheurs à lui donner le nom de "pieuvre" ou de "sainte mafia". Ainsi, la définition de l'Opus dei dépend de nombreux éléments qui parfois semblent se contredire. Cette association prend sa force au coeur de ce paradoxe qu'elle même-entretient.