Thèse soutenue

Mythes et représentations identitaires dans le discours politique italien : l'Europe et la nation (1979-1996)

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Auteur / Autrice : Jean-Pierre Darnis
Direction : Janine Menet-Genty
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures romanes italiennes
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Paris 10

Résumé

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Parmi les multiples interrogations qui emergent de la crise italienne, la question de la nation fait un retour en force. La nation italienne peut effectivement s'analyser comme un ensemble de croyances, qui parfois s'opposent, mais ont un caractere comparable: l'edification d'un passe, d'un present et d'un avenir communs, en somme, un destin national. Pour cette raison, l'etude des representations fournit un eclairage nouveau. Nous nous servons des differentes grammaires (les mythes et representations comportent des vocabulaires, des images, des symboles, des schemes et des arguments topiques) a travers lesquelles les partis politiques pensent l'europe et la nation. Il semble evident qu'a l'aune de la dynamique communautaire, ce genre de questionnements trouve sa place au sein de tous les pays europeens. La periode d'observation qui s'etend de 1979 a 1996, de la premiere campagne electorale placee sous le signe de l'europe au tout recent semestre de presidence italienne de l'union, nous permet d'approcher de facon eminemment contemporaine le debat italien sur l'identite, sans renoncer a une certaine profondeur historique. Si l'europe et la nation sont des themes constants, leur actualite subit des variations; notre periodisation a l'avantage d'en souligner les temps forts en italie (l'adhesion de la lire au sme, les quatre elections europeennes, la ratification du traite de maastricht, les menaces secessionnistes de la ligue et l'affirmation d'alleanza nazionale) et de comprendre egalement les moments d'inflechissement. Si l'attitude a l'egard de l'europe rassemble de plus en plus les familles politiques, la position vis-a-vis de l'unite nationale tend a condenser leurs ideologies. Les italiens ne cessent d'interroger le sens de leur nation, produit de representations en perpetuelle evolution, et cette remise en cause permanente renforce plus qu'elle n'affaiblit l'italie.