Thèse soutenue

Les perspectives environnementales dans le cadre de la convention de Londres du 28 avril 1989 sur l’« assistance »

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Auteur / Autrice : Isabelle Brient
Direction : Alain Le Bayon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Brest

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le problème de l'assistance s'est posé dés que l'homme a affronté les périls de la mer. Pendant longtemps, l'assistance a été principalement considérée comme une association tentée pour gagner le pari de la lutte contre les éléments dans des conditions hostiles, en vue d'assurer le salut d'un navire, d'une cargaison et d'un équipage en péril. Selon le doyen Rodière l'assistance maritime est le secours qu'un navire porte a un autre navire en danger de se perdre. En 1910, parurent deux conventions de Bruxelles du 23 septembre 1910 relatives l'une a l'abordage, l'autre à l'assistance et au sauvetage maritimes. Toutefois, la convention de 1910 sur l'assistance maritime devint progressivement inadaptée à résoudre les problèmes posés par les naufrages modernes. Au lendemain de la catastrophe de l'Amoco Cadiz, la France soucieuse d'élaborer un véritable droit des catastrophes saisit l'OMI en lui demandant de réexaminer l'ensemble du régime de l'assistance. Le 28 avril 1989, la convention de Londres sur l'assistance fut adoptée. Cette convention laisse comme auparavant les parties contractantes (assisté et assistant) libres d'user ou non d'un contrat d'assistance mais leur impose en sus l'obligation d'agir pour prévenir ou minimiser une pollution. Pour compenser cette nouvelle contrainte qui pèse sur l'assistant, les rédacteurs de la convention ont décidé d'agir sur l'élément central de l'assistance : la rémunération. Désormais, l'assistant peut prétendre être indemnisé au-delà des frais qu'il a engagés pour empêcher ou endiguer une pollution, indépendamment du résultat de l'opération d'assistance. Cette dérogation au principe « no cure, no pay » s'explique par la nécessite d'inciter l'assistant à avoir une conduite écologique en toutes circonstances. Spectateur impuissant mais directement menacé par un risque de pollution, l'État côtier est aujourd'hui devenu un troisième partenaire.