Thèse soutenue

Deuil, identite, ecriture. Les traces de la shoah dans la memoire juive en france

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Auteur / Autrice : ANNY ROSENMAN DAYAN
Direction : Denise Brahimi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation comparées
Date : Soutenance en 1995
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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Ce travail suit les traces de la shoah dans la conscience juive en france, a travers l'etude d'eouvres litteraires et cinematographiques. Cette approche a pour point de depart une interrogation quant a la capacite de la litterature et de l'ecriture a affrronter l'evenement, a en porter temognage, a en assurer la transmission. Elle pos le probleme du lien entre memoire individuelle et memoire collective, entre memoire minoritaire et memoire nationale. Elle aborde le role de l'image-film et de l'interview filmee, media ayant specifiquement contribue a la constritution, a la diffusion, a la legitimation d'une memoire juive de la guerre. Dans une premiere partie sont evoques le traumatisme provoque par la shoah, les ruptures qui s'en suivent avec la tradition religieuse juive aussi bien qu'avec les ideaux universalistes, et l'emergence de nouvelles modalites de perception et d'affirmation de l'identite juive traduites par un rapport privilegie a l'histoire et a l'ecriture. Dans une seconde partie, sont analysees en fonction de leur statut d'enonciatio n les oeuvres de sept ecrivains juifs de langue francaise : un temoin-rescape, (piorr rawicz), deux contemporains du desastre, (vercors et romain gary), un orphelin de la shoah, (georges perec), deux ecrivains appartenant a la generation-d'apres, (henri raczymow et patrick modiano). L'oeuvre d'elie wiesel est abordee dans sa dimension unitaire et reconstructrice. La derniere partie aborde les fluctuations de la memoire de vichy en france, la rupture constituee par les oeuvres cinematographiques de marcel ophuls, de mosco, de joseph losey. Elle se conclut par l'etude de shoah de claude lanzmann. Inscrit dans une duree, le travail de l'ecriture apparait ainsi intimement lie au temognage, mais aussi au travail de la memoire, du deuil, et a une reconstruction identitaire individuelle et collective.