L'integration des indiens du Southwest américain dans la société dominante

The integration of southwestern native americans in the dominant society

• Auteur / Autrice : Susanne Berthier-Foglar
• Direction : André Muraire
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Études nord-américaines
• Date : Soutenance en 1995
• Etablissement(s) : Grenoble 3

Mots clés

Mots clés contrôlés

Droits civils et politiques

Intégration sociale

Indiens d'Amérique

Mots clés libres

Et. Nord-americaines

Culture et societe

Amerindien (peuple)

Integration

Multiculturalisme

Acculturation

Tribalisme

Etats-unis

Résumé

Dans le southwest des etats-unis l'integration des indiens dans la societe dominante est encore une source de tensions. Cette recherche concerne principalement le xxe siecle, mais les enjeux actuels sont analyses a la lumiere d'un passe qui reste archaique jusqu'a la fin du xixe siecle. Aux etats-unis, l'integration s'inscrit dans le contexte de l'immigration. Les indiens, qui n'ont pas fait cette demarche, sont a l'origine exclus de la nation americaine. A partir des annees 1960, avec la lutte des noirs pour les droits civiques, et surtout des annees 1970, avec la montee du multiculturalisme, les minorites revendiquent et obtiennent le droit a la difference. Les indiens sont alors integres au titre d'une minorite pauvre a la culture tres differente de celle de l'amerique blanche. Cette these est construite autour de la problematique de l'indianite et les diverses politiques d'integration sont etudiees dans cette perspective. La montee des ethnicites conditionne la place de l'indien dans la societe americaine. Par ailleurs, les nationalismes indiens, nourris du reve de souverainete, trouvent leur origine dans un tribalisme profondement ancre dans le southwest. Si l'integration des individus accultures, et souvent metisses, est acceptee par l'opinion publique, l'integration des tribus reste un conflit non resolu. Les tensions qui resultant du contact entre les vestiges de "pensee sauvage" des tribus et la modernite du monde dominant creent des effets pathologiques. Pour les peuples marginaux, nous mettons en evidence le role therapeutique de la contre-acculturation qui accroit pourtant le fosse entre la societe anglo-americaine et les indiens. Toutefois cette indianite affirmee, symbole d'alterite maximale et beneficiant d'un courant porteur, est aussi convoitee par des blancs.

The integration of southwestern native americans in the dominant society remains a source of social stress. This study is focused on the xxth century but contemporary developments are viewed in the light of the archaic past. In the united states integration is associated with immigration. The first americans who have not undergone this process were de facto excluded from the fabric of the new nation. In the 1960's with the civil rights movement and more specifically in the 1970's with the rise of multiculturalism, minorities started to claim their right to be different. Native americans became a disadvantaged minority culturally removed from mainstream america. This study is centered around the concept of indianness and the indian policies are viewed in this perspective. Ethnic revival as well as nationalistic trends, fostered by tribal sovereigny and a strong tradition of tribalism, determine the place of the indian in american society. While the integration of acculturated individuals is videly accepted, the integration of tribes remains an open conflict. The tensions of the contact between the archaic world of the tribes and the industrial word of the dominant society create destructive social pathologies. Counter-acculturation is shown to have a therapeutic effect on a distressed population although it widens the gap between the mainstream and the tribes. However indianness also has a strong appeal for white americans in search of otherness.