Thèse soutenue

Changements de la vegetation et des sols en foret temperee europeenne au cours de la periode 1970-1990 : role possible des apports atmospheriques

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : ANNE THIMONIER
Direction : Michel Becker
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Paris 11

Résumé

FR

Le caractere bio-indicateur de la vegetation herbacee a ete utilise pour determiner les variations temporelles des conditions de milieu a moyen terme. La vegetation de 200 placettes, installees sous des peuplements de feuillus et couvrant une tres large gamme de conditions edaphiques, a ainsi ete reechantillonnee a une vingtaine d'annees d'intervalle dans le nord-est de la france (1970-1990). L'etude des changements de vegetation a fait appel a la connaissance de l'ecologie des especes, l'utilisation des coefficients d'ellenberg, et la mise en oeuvre d'analyses factorielles et canaoniques des correspondances. La comparaison de la composition floristique des placettes aux deux dates d'echantillonnage revele une eutrophisation de la vegetation (enrichissement en especes exigeantes en azote, augmentation des indices floristiques synthetiques refletant le niveau de nutrition azotee). Le reechantillonnage du sol de la moitie de ces placettes, mene en parallele, revele des modifications des proprietes chimiques allant dans le meme sens (accumulation d'azote, diminution du rapport c/n). Il met egalement en evidence une desaturation du complexe adsorbant, particulierement marquee sur l'ensemble du profil des sols initialement les plus acides. Cette acidification ne s'exprime dans la composition floristique des placettes que dans certaines conditions. Les changements que nous observons sont probablement lies a l'interaction d'un grand nombre de facteurs. Il est cependant vraisemblable que les depots azotes atmospheriques, qui se situent entre 15 et 20 kg. Ha#-1. An#-#1 d'apports totaux d'apres nos propres mesures, contribuent de facon preponderante a l'eutrophisation observee