La notion de transformation dans l'oeuvre de Frans Krajcberg
Auteur / Autrice : | Sandra Lancman |
Direction : | Gilbert Lascault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le but de cette thèse est de mettre en évidence l'expérience singulière de l'artiste brésilien Frans Krajcberg (né en Pologne en 1921), face à la richesse inépuisable de la nature. Pour cela, nous recourons a la notion de transformation, elle-même évocatrice d'une multitude de sens qui permettent de dévoiler les aspects les plus importants de la démarche de l'artiste. Partant de son œuvre actuelle, nous nous penchons peu-a-peu vers le passe afin de rendre manifeste la pertinence de son parcours dans le contexte des arts plastiques de la deuxième moitié du XXème siècle. Par l'abandon de la technique traditionnelle de la peinture et la progressive découverte de la virtualité contenue dans le domaine naturel, par son cheminement constant entre l’Europe et le Brésil autant que par ses prises de position radicales pour un art engage dans la lutte écologique, Krajcberg est un personnage qui ne peut être rattaché à aucun mouvement ou école de notre époque. Nous nous appuyons cependant sur l'utilisation d'éléments naturels tels que le feu de l'arbre pour mettre l'œuvre de Krajcberg en relation avec celle de l'artiste français Christian Jaccard (1939) d'une part et celle de l'artiste allemand Joseph Beuys (1921-1986) de l'autre. Cette confrontation permet en effet de situer la démarche de Frans Krajcberg dans certaines mouvances de l'art contemporain. Défendre la forêt amazonienne des incendies criminels qui la ravagent chaque jour à travers son œuvre est l'occasion pour Krajcberg de soulever une série de questionnements concernant la participation active de l'artiste dans la société.