Thèse soutenue

Les peintures rupestres des têtes rondes au Tassili n'Ajjer (Sahara central) : approche globale de la question

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Auteur / Autrice : Michel Tauveron
Direction : Jean Chavaillon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Préhistoire
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Paris 1
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Henriette Camps-Fabrer, Fabrizio Mori, Jean Polet, Jean-Paul Jacob, Claude Guérin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Spécifique des Tassili N'Ajjer et Acacus (Sahara central), généralement vu comme intercalé entre les périodes bubaline et bovidienne, l'art des têtes rondes a connu un regain d'intérêt récent de la part de divers auteurs, certains remettant en cause la totalité de la chronologie habituellement reconnue par l'art rupestre saharien. A partir d'un corpus de 1659 figures, une approche méthodologique fondée sur une typologie descriptive et l'usage de techniques statistiques aboutit à définir 5 phases successives au sein des têtes rondes et autorise à en envisager une sixième, plus ancienne. L'évolution de la faune permet d'établir que ces cinq phases recouvrent une séquence climatique interaride complète et, en corrélation avec des données paléoclimatiques et archéologiques disponibles, conduit à placer les têtes rondes avant le premier aride holocène. Des comparaisons avec d'autres phases rupestre mettent en évidence des éléments culturels communs avec le groupe bovidien dit Iherentahilahi, mais peu de relations avec les autres groupes bovidiens, l'art bubalin et l'univers des chasseurs défini par Leclan et Huard. L'analyse de l'évolution des éléments constitutifs de l'art des têtes rondes permet de constater que cette société est en cours de néolithisation et qu'elle manifeste des comportements intellectuels évolués, liés à la perception, non seulement d'un environnement naturel, social et mythique, mais aussi du temps : l'art des têtes rondes apparait comme une véritable narration de leur évolution telle qu'ils pouvaient eux-mêmes la concevoir.