Politique de l'impossible. Systeme et communication chez georges bataille

• Auteur / Autrice : Jean-Michel Besnier
• Direction : Miguel Abensour
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Science politique
• Date : Soutenance en 1987
• Etablissement(s) : Reims

Mots clés

Mots clés contrôlés

Pensée politique et sociale

Bataille, Georges (1897-1962)

Mots clés libres

Science politique

Bataille georges

Pensee politique

Histoire des idees politiques

Revolution

Souverainete

Doctrine politique

Philosophie politique

Litterature politique

Résumé

La these examine la position singuliere qu'occupe bataille parmi les penseurs de la modernite. Elle commence par evoquer le climat des annees trente : le brouillage des identites politiques, la perte des reperes intellectuels et le mixte de revolte et de resignation qui caracterise l'avant-guerre. La figure de nietzsche associee au succes des conferences de kojeve sur hegel semble emblematique de cette epoque. C'est dans ce contexte marque en profondeur par le theme de la fin de l'histoire que murit la pensee de bataille. La politique de l'impossible enregistre d'une certaine facon le paradoxe d'une volonte d'agir qui sait ne pas devoir aboutir. L'appel a la revolution d'abord, la recherche des conditions de la communaute ensuite, l'experience interieure et son ecriture enfin constituent les modalites de cette politique qui objecte aux pouvoirs etablis la part de subversion qui les conteste radicalement et que bataille nomme "l'impossible" au sens de ce qui exprime "l'im-pouvoir". La souverainete designe l'insubordination que la fin de l'histoire exige. La these decrit donc la critique menee par bataille de la tentative la plus achevee pour eliminer l'impossible, a savoir le systeme hegelien et sa "volonte d'etre tout". Elle suit les lignes de force du debat engage par lui avec les marxistes dogmatiques et elle commente les termes de son analyse du fascisme. Elle recourt au modele du criticisme pour elucider la portee philosophico-politique de la communication qu'il poursuit inlassablement. Et elle souligne finalement le role subversif devolu a une ecriture qui se veut paradoxalement "desoeuvree".

The thesis examines bataille's singular position among the thinkers of the modernity. It begins by calling up the spirit of the 1930s : the confusion of political identities, the destruction of intellectual references and the mixing of rebellion and resignation which characterizes the pre-war period. Nietzsche's figure associated with the success of kojeve's lectures on hegel seems emblematic of this period. Bataille's thought matures in this context marked in depth by the topic of the end of history. The politics of the impossible considers in a way the paradox of a will of acting which knows to be unable of ending. Firstly the call upon revolution, ther the research of the conditions of community, finally the internal experiment and its writing compose the modalities of this politics objecting to seated powers the part of subversion which radically contests them and that bataille names the "impossible", ie. What manifests the "un-power". The sovereignty designates the insubordination that the end od history requires. The thesis describes bataille's critic of the most achieved attempt to eliminate the impossible, ie. : the hegelian system and its "will of being the whole". It follows the outlines of his debate with the dogmatic marxists and it comments upon the terms of his analysis of fascism. It applies to the model of criticism in order to elucidate the philosophical and political scope of communication that he tirelessly requests. And it finally underlines the subversive part devolved upon a writing which paradoxally intends to be idle.