Thèse soutenue

Ecriture et représentation : espaces de la fiction au XIXe siècle

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Auteur / Autrice : Jacques Neefs
Direction : Claude Duchet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 1987
Etablissement(s) : Paris 8

Résumé

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Les études réunies dans cette thèse s'attachent aux formes de représentation que les oeuvres narratives de fiction produisent, explorent, proposent. La singularité de chacune de ces formes a commandé, la plupart du temps, la lecture. L'attention aux composantes formelles s'est toujours voulu soumise, en regard des traits distinctifs de chaque structure narrative, au pouvoir d'investigation et de proposition des textes lus. Trois oeuvres sont principalement étudiées : Balzac, Hugo, Flaubert. Pour chacune d'elles, a été consideré ce que l'écriture romanesque, par la dimension fictionnelle qu'elle organise et propose, engage d'interprêtation et de figuration pour son temps et pour l'avenir. (d'autres sont cependant envisagées, pour tel ou tel probleme particulier : Augustin Thierry, Maupassant, Jules Verne, Claude Simon. . . ). Dramatisation de la création du social et investigation du nouveau chez balzac; figure du destin historique, au-dessus des acteurs, et interrogation sur l'horizon démocratique moderne dans les romans de Hugo; interrogation sur la puissance de l'imaginaire et sur l'adhésion aux représentations communes, écriture qui déplace la reprèsentation dans la densité du style, avec Flaubert : un virage se dessine, qui fait passer de l'affirmation d'un pouvoir de la représentation a une critique mimetique de l'emprise des representations communes, de la force d'affirmation romanesque a la densité de la prose et a l'imperatif de l'oeuvre a faire. La dimension génétique des oeuvres, telle qu'elle s'expose au xixeme siecle, de manière nouvelle, avec Hugo et avec Flaubert en particulier (l'exemple de Stendhal est lui aussi tres significatif) participe de cette transformation. L'ecriture et la representation qu'elle tente ou emporte se soumettent a la virtualité de l'oeuvre. Dans la crise de la représentation, c'est aussi un rapport nouveau de l'écriture à l'oeuvre et au temps qui se noue.